La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi (+0,43%), après avoir dépassé 4.300 points en séance, les chiffres de l'emploi américain, décevants, ayant alimenté les espoirs d'un maintien de la politique monétaire de la Fed.
L'indice CAC 40 a pris 18,51 points à 4.295,43 points, soit un nouveau plus haut de l'année en clôture, dans un volume d'échanges modéré de 3 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,21%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,90% et Londres 0,62%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,57%.
Le marché parisien a démarré mollement la séance avant de gagner du terrain jusque dans l'après-midi.
Le CAC 40 en a profité pour dépasser les 4.300 points en séance (jusqu'à 4.309,15 points) pour la première fois depuis septembre 2008. Il n'est plus très loin de retrouver en clôture ses niveaux d'avant la chute de Lehman Brothers à la mi-septembre 2008.
"Le marché est résistant et évolue dans la même configuration depuis plusieurs jours, à savoir que la moindre nouvelle interprétée de manière favorable pousse les indices à la hausse", explique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Le principal rendez-vous du jour était le rapport sur l'emploi américain pour septembre, initialement prévu le 4 octobre, mais dont la publication avait été repoussée en raison des discussions budgétaires aux Etats-Unis.
"Les chiffres de l'emploi sont mi-figue mi-raisin. Ils sont en tout cas certainement insuffisants pour justifier un changement imminent de politique monétaire de la Fed, surtout après l'épisode politique dans le pays", selon M. Murail.
Le taux de chômage aux États-Unis a connu une baisse surprise en septembre, mais les créations d'emplois ont déçu en reculant fortement par rapport au mois précédent.
Le rapport sur l'emploi de septembre "aura été tardif et néanmoins décevant (...). Ces résultats montrent que même avant la crise budgétaire, l’économie ne ré-accélérait pas après un été morose", observe de son côté Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas.
Aux yeux des marchés, "cela signifie que la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed continue", selon M. Murail, pour qui les investisseurs n'anticipent aucun changement de la part de la banque centrale américaine lors de la réunion de la semaine prochaine, mais plutôt début 2014.
Le marché parisien avait par ailleurs relativement peu de résultats d'entreprises à se mettre sous la dent mardi, mais plusieurs poids lourds du CAC 40 s'apprêtent à publier d'ici la fin de semaine, ce qui devrait animer la cote.
"Les publications sont mitigées pour l'instant, avec quelques déceptions, mais cela ne suffit pas à faire baisser le marché dans son ensemble", rappelle M. Murail.
Parmi les valeurs, ArcelorMittal (-3,66% à 11,59 euros) a souffert d'un abaissement de recommandation par UBS.
De même, GDF Suez (-1,43% à 18,31 euros) a été pénalisé par une note défavorable de Bank of America-Merrill Lynch. Le groupe a par ailleurs annoncé son premier investissement dans le gaz de schiste, avec une prise de participation minoritaire dans 13 permis d'exploration dans l'ouest de la Grande-Bretagne.
En revanche, plusieurs poids lourds du CAC 40 ont soutenu la tendance, avec Kering (+2,10% à 175,15 euros), L'Oréal (+1,73% à 129,25 euros), Danone (+1,52% à 54,21 euros) et Sanofi (+1,34% à 74,70 euros).
Veolia a perdu 2,80% à 12,85 euros au lendemain d'un repli et d'un abaissement de recommandation.
Soitec a lâché 2,21% à 1,77 euro après l'anticipation pour le premier semestre d'une perte opérationnelle courante de 71,9 millions d'euros.
Dassault Aviation a pris 1,78% à 916,00 euros, porté par la présentation à Las Vegas (ouest des États-Unis) de son nouvel avion d'affaires.
Medica a gagné 0,27% à 18,70 euros, soutenu par la confirmation de sa prévision de chiffre d'affaires 2013.
Vinci a pris 1,05% à 47,37 euros après avoir remporté via sa filiale britannique Taylor Woodrow un contrat d'un montant de 98 millions de livres (115 millions d'euros) à Londres.
Publicis a gagné 1,02% à 60,20 euros, après l'annonce d'une première réunion de management en commun avec Omnicom en préparation de leur fusion.
Groupe Eurotunnel a lâché 1,06% à 7,22 euros malgré un chiffre d'affaires en hausse de 16% au troisième trimestre.
Guerbet a pris 3,43% à 99,29 euros bénéficiant de l'annonce de son obtention auprès de la FDA, l'autorité américaine du médicament, du statut de médicament orphelin pour son produit Lipiodol.
Enfin, Bigben Interactive perdait 1,82% à 7,54 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs annuels mais en avertissant que ses marges devraient se réduire au premier semestre.