Le moral des industriels français s'est amélioré légèrement en octobre, gagnant 1 point par rapport au mois de septembre à 98 points, dans un contexte de stabilisation du climat global des affaires dans l'Hexagone, a annoncé mercredi l'Insee.
Il se situe toujours en dessous de la moyenne de longue période fixée à 100 points mais les carnets de commandes s'améliorent "légèrement", note l'Insee, qui fait aussi remarquer que la situation est contrastée dans les autres secteurs, avec une amélioration dans le bâtiment (+1 à 94) et une dégradation dans les services (-1 à 93) et le commerce de détail (-2 à 99), tandis que le commerce de gros reste inchangé (96).
Le solde sur les perspectives générales, qui représente l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, "poursuit sa progression amorcée depuis avril", souligne l'Institut national de la statistique. Son niveau se situe désormais "au-dessus de sa moyenne de long terme, ce qui n'était plus le cas depuis juillet 2011", poursuit l'Insee.
Les stocks de produits finis sont eux jugés quasi stables même si leur niveau est jugé dans l'ensemble "légèrement inférieur à la normale".
Par industrie, l'activité est stable dans l'agroalimentaire, où les stocks sont "quasi stables et sont jugés supérieurs à la normale" par les chefs d'entreprises. Les carnets de commandes sont considérés comme "faiblement fournis". Le solde sur l'activité future progresse et dépasse légèrement son niveau moyen, souligne l'Insee.
Dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines, les industriels considèrent que leur activité passée reste "dégradée". Les stocks sont toujours jugés supérieurs à la normale, tandis que les carnets de commandes sont estimés "très bas" par les dirigeants du secteur, qui se montrent "toujours pessimistes" sur leur production future.
C'est l'inverse dans l'automobile, où les entrepreneurs sont "optimistes" quant à leur activité future, selon l'Insee, qui indique que les carnets de commandes sont "proches de leur niveau moyen", alors que les stocks sont "quasi stable(s)".
Dans les autres industries, notamment la pharmacie et le caoutchouc, la situation est "de nouveau en dégradation", selon les chefs d'entreprises, alors qu'elle est jugée "mieux orientée" dans la chimie et la métallurgie. Mais dans l'ensemble, les perspectives d'activité s'améliorent ou demeurent "bien orientées" selon les patrons, même si les carnets de commandes sont jugés "anormalement bas".