Le prix moyen d'un bien immobilier se situe à 220.387 euros en 2013 en France, une hausse de 10.000 euros par rapport à l'année dernière, selon une étude du courtier Empruntis publiée lundi.
"Cela signifie donc, les prix n’ayant pas subi de mouvements importants dans un sens ou dans un autre, que les acquéreurs ont profité des taux très bas pour emprunter plus et ainsi acheter plus grand", estime Maël Bernier, directrice de la communication d'Empruntis citée dans un communiqué.
"A titre de comparaison, avec cette même somme et considérant les prix les plus récents dont nous disposons, cela permet un achat de 94 mètres carrés à Rennes ou Strasbourg mais seulement 26m² à Paris", poursuit-elle.
Ce prix moyen a été calculé en ajoutant l’apport moyen et l’emprunt moyen, qui ont tous les deux explosé cette année, selon Empruntis.
Pour acheter, les Français empruntent 168.409 euros en moyenne, contre moins de 160.000 en 2012, une hausse observée dans toutes les régions même si l'Ile-de-France se situe toujours bien au-dessus de la moyenne (221.104 euros).
L'apport moyen s'établit quant à lui à plus de 50.000 euros (51.978 euros), un record.
"S’il est toujours possible d’acheter un bien immobilier dans certains endroits de la France sans disposer de 50.000 euros d’apport, l’augmentation de ce chiffre, d’année en année montre bien que les nouveaux acquéreurs sont de plus en plus aisés et que l’acquéreur moyen n’est pas, ou presque plus, Monsieur ou Madame tout le monde", regrette Maël Bernier.
En France, l'emprunteur type est âgé de 37 ans et dispose de revenus nets de 4.500 euros par mois et par foyer, "avec pour la première fois le seuil des 4.000 euros nets franchi dans toutes les régions", indique l'étude.
Sans surprise, les ménages acheteurs à Paris sont ceux qui disposent des revenus moyens les plus élevés, avec 8.449 euros nets par mois en moyenne.
Le courtier Cafpi souligne de son côté que le profil des emprunteurs a changé ces deux dernières années, la fin du PTZ+ (prêt à taux zéro) dans l’ancien excluant les primo-accédants les plus fragiles, ce qui a relevé de facto le profil socioprofessionnel moyen des acquéreurs.
"Il faut prendre en compte cette analyse, car laisser penser que les conditions pour devenir propriétaire sont plus difficiles aujourd’hui qu’hier est inexact", tempère-t-il.
Selon Cafpi, la baisse des taux a permis de passer de plus de 5 années de revenus à moins de 4 années pour accéder à la propriété et de gagner 8% de capacité d’achat en moyenne dans les grandes villes de France.