🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Bernard Tapie en a fini avec la justice, n'exclut pas de revenir en politique

Publié le 02/04/2010 08:15
Mis à jour le 03/04/2010 08:15

Relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de banqueroute remontant à 1994, Bernard Tapie a soldé ses comptes avec la justice française, mettant fin à plus de 20 ans de démêlés judiciaires.

L'ex-ministre et homme d'affaires, devenu comédien et qui a connu la prison, s'est déclaré "heureux" de la fin de ses déboires. Interrogé sur France 2 pour savoir s'il se sentait ainsi "réhabilité", il a répondu: "Forcément. Il faut se rappeler la mise en scène de mon arrestation à 06H00 du matin (...) on m'a déchu de tout, y compris des droits paternels".

M. Tapie "n'exclut pas de (se) réengager en politique", a-t-il déclaré dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France de samedi.

"Je ne m'interdis rien. La seule chose que je ne referai pas, ce sont des affaires. En revanche, il n'est pas impossible que je me réinvestisse dans un club de football et je n'exclus pas de me réengager en politique. Tout reste ouvert", a-t-il précisé.

Depuis la fin des années 1980, Bernard Tapie a accumulé les condamnations: de l'affaire des comptes de l'Olympique de Marseille au match truqué Valenciennes-OM en 1993 - qui lui a valu 165 jours derrière les barreaux - en passant par l'affaire du Phocea, son yacht amarré au Vieux-Port de Marseille.

Dans le dossier tranché vendredi, l'homme d'affaires nommé ministre de la Ville sous François Mitterrand était poursuivi pour avoir continué à renflouer par l'emprunt deux de ses sociétés, Financière et Immobilière Bernard Tapie (FIBT) et Groupe Bernard Tapie (GBT), alors qu'elles étaient en cessation de paiement et n'avaient guère de chance de se redresser rapidement.

Les deux holdings avaient été placées en liquidation judiciaire en 1994.

Or, le 7 décembre dernier, le tribunal de commerce a ordonné la révision, c'est-à-dire l'annulation, de ces liquidations.

Cette révision est intervenue à la suite de la sentence arbitrale rendue en juillet 2008 dans le litige Adidas. Le Crédit Lyonnais avait alors été jugé coupable de fraude pour avoir floué Bernard Tapie d'une plus-value importante lors de la revente d'Adidas en 1993.

Le Consortium de réalisation, la structure publique chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais, avait été condamné à verser aux liquidateurs de GBT une indemnité de 285 millions d'euros.

"Le délit de banqueroute ne peut être caractérisé qu'en cas d'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire", a rappelé le tribunal correctionnel de Paris.

"Cette condition du délit faisant désormais défaut (...), le délit de banqueroute ne peut être retenu à l'encontre de Bernard Tapie", en ont conclu les juges, qui ont également écarté la possibilité de requalifier les faits en abus de confiance.

La décision n'a guère surpris. A l'audience du 10 février, le ministère public avait tenu cette analyse et requis la relaxe.

Ce jugement "inverse des décisions qui ont mis un frein considérable à sa vie politique et à sa vie dans les affaires", s'est réjoui Me Temime, regrettant que M. Tapie ait "fait l'objet d'un règlement de comptes politique" dans l'affaire du Crédit Lyonnais.

"Il n'aurait pas dû faire l'objet d'une chasse à l'homme", a dit l'avocat.

Bernard Tapie a soldé tous les dossiers pour lesquels il a été renvoyé en correctionnelle, mais reste toutefois mis en cause dans une affaire l'opposant au Club Méditerranée.

Ce groupe a déposé plainte contre lui en 2009 pour "diffusion d'informations fausses et trompeuses et manipulation de cours". Il l'accuse d'avoir fait baisser les cours en Bourse du Club Med en dénigrant sa direction, pour y prendre des participations.

A la suite de ses déboires financiers et judiciaires, M. Tapie s'est lancé il y a 15 ans dans une carrière d'acteur.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés