Les députés grecs ont approuvé mercredi le principe de la cession de 66% du capital de l'opérateur national du réseau électrique (ADMIE) dans le cadre du programme de privatisations auquel s'est engagé la Grèce vis-à-vis de ses créanciers.
Le texte a reçu le minimum de voix nécessaires à son adoption, soit 151 votes des députés de la coalition gouvernementale Nouvelle démocratie (conservateurs) et Pasok (socialistes) sur un total de 300 parlementaires.
Le ministère de l'Environnement (et de l'Energie) table sur un lancement des appels d'offre dans les prochaines semaines pour cette privatisation stratégique.
Une manifestation à l'appel des syndicats contre la cession "d'une des plus importantes infrastructures grecques" s'est tenue devant le parlement au même moment.
La privatisation de l'opérateur national du réseau électrique, autorité indépendante sous contrôle de la compagnie publique d'électricité DEI, s'inscrit dans le cadre de la restructuration de longue haleine du secteur grec de l'énergie.
Une ouverture du capital de la DEI, également connu sous le nom britannique de Public Power Corporation (PPC), l'une des principales sociétés contrôlées par l'Etat, est également prévue d'ici 2016, selon le ministère de l'Environnement et de l'Energie.
L'Etat grec, qui possède actuellement 51% de la DEI, s'est engagé à vendre 17% de la société.
La DEI et l'ADMIE figurent sur la longue liste des sociétés publiques que le pays s'est engagé auprès de ses créanciers UE et FMI à privatiser en échange de prêts de 240 milliards d'euros dont le pays bénéficie depuis la crise de la dette en 2010.