PARIS (Reuters) - Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP et ex-directeur adjoint de la campagne électorale de 2012 de Nicolas Sarkozy, a été officiellement exclu mardi du parti d'opposition.
Le bureau politique de l'UMP a entériné à l'unanimité moins deux abstentions cette décision attendue. Une procédure d'exclusion avait été engagée le 24 juin à l'encontre de l'eurodéputé dans le sillage de l'affaire Bygmalion.
Jérôme Lavrilleux, à l'origine des révélations sur un système présumé de fausses factures durant la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, s'était mis en congé de l'UMP le 15 octobre, estimant son sort scellé d'avance.
Agé de 45 ans, il avait adhéré au RPR en 1989, puis à l'UMP en 2002, année de sa création.
L'ancien bras droit de Jean-François Copé a dénoncé "une justice d'exception avec un peloton d'exécution déjà réuni" , des "règlements de comptes par personnes interposées" en visant nommément François Fillon "et sans doute Alain Juppé".
Il menaçait durant l'été de reprendre sa liberté de parole dans l'hypothèse de son éviction.
Jérôme Lavrilleux a déclaré récemment dans L'Express avoir "du mal à imaginer" que Nicolas Sarkozy ne connaissait pas Bygmalion, la société de communication au coeur du système présumé frauduleux de la campagne de 2012, comme ce dernier l'affirme, mais il exonère l'ancien président.
"L'honnêteté n'empêche pas la maladresse", dit l'élu, qui a fait savoir qu'il voterait pour Nicolas Sarkozy lors du premier tour de l'élection à la présidence de l'UMP, le 29 novembre.
Son exclusion de l'UMP devrait entraîner une procédure similaire au sein du Parti populaire européen (PPE).
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)