La consommation des ménages français a nettement baissé en mars, en grande partie en raison du recul des dépenses en énergie, perdant 2,9% par rapport à celle de février, a annoncé vendredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les dépenses de consommation des ménages avaient bondi de 2,9% en février sous l'effet de la vague de froid.
Sur l'ensemble du premier trimestre, elles augmentent de 0,2%, après avoir progressé de 0,3% au quatrième trimestre 2011, précise l'Insee dans un communiqué.
"La baisse des dépenses en mars est en grande partie imputable au recul des dépenses en énergie et, dans une moindre mesure, à celui des dépenses alimentaires", explique l'institut.
Ainsi, la consommation en produits alimentaires s'est repliée de 2,3%, après deux mois consécutifs de hausse. Elle a progressé de 1,0% sur l'ensemble du premier trimestre, après un infléchissement de 0,1% au quatrième trimestre 2011.
Quant à l'énergie, l'Insee constate un "retour à la +normale+ après la vague de froid en février".
"Après un mois de février en nette hausse en raison des dépenses de chauffage liées à la vague de froid, la consommation des ménages en énergie chute par contrecoup en mars (-11,3%)", explique l'Institut. Sur l'ensemble du premier trimestre, elle a augmenté de 4,0%, après avoir reculé de 3,2% au quatrième trimestre 2011.
Les dépenses en biens durables ont progressé en mars (+1,5%, après -0,9% en février). Sur l'ensemble du trimestre, elles ont reculé de 3,3% après une hausse de 2,7% au quatrième trimestre 2011.
Les dépenses en automobiles se sont nettement ressaisies en mars, gagnant 2,3% après un recul de 0,5% en février mais elles restent en forte baisse sur le premier trimestre (-5,6%, après +4,4%).
La consommation d'équipement du logement a augmenté légèrement en mars (+0,2% après -0,6% en février) mais a reculé sur le trimestre (-0,9%, après +1,3%).
La consommation de textile-cuir a diminué de 2,5% en mars, après un mois de février "dynamique" du fait de l'effet de la vague de froid sur les achats de vêtements. Elle a reculé de 0,8% sur le premier trimestre (après +1,5%).
Les données sont corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables ainsi que de l'inflation.