Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a défendu mardi à Bruxelles le plan d'austérité que la Chambre des députés doit approuver mercredi et promis que les comptes de son pays seront à l'équilibre d'ici 2013, sans exclure un report de l'âge de la retraite.
"Je suis (à Bruxelles) pour rassurer les institutions européennes", a affirmé M. Berlusconi à l'issue d'une rencontre avec le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy.
Le plan d'austérité italien "sera présenté mercredi avec un vote de confiance à la Chambre des députés et sera approuvé sans changement", a promis le chef du gouvernement italien.
Promettant l'équilibre des comptes publics d'ici 2013, M. Berlusconi n'a pas exclu que l'âge de la retraite puisse être augmenté même si cela, a-t-il dit, "nous ferait perdre des voix" aux élections.
Le gouvernement italien a annoncé mardi qu'il poserait mercredi la question de confiance à la Chambre des députés pour accélérer l'adoption de son plan d'austérité d'un montant de 54,2 milliards d'euros d'ici 2013. Ce vote représentera le dernier feu vert avant l'entrée en vigueur des mesures d'austérité.
M. Van Rompuy a salué de son côté "l'ambitieux" plan budgétaire italien.
"Son adoption est importante et pas uniquement pour l'Italie, mais aussi pour l'ensemble de la zone euro. Sa mise en oeuvre complète sera primordiale", a affirmé le président de l'UE.
"La discipline fiscale, ainsi que la réforme pour la croissance, sont essentielles pour la confiance des marchés", a répété M. Van Rompuy. Il a souhaité "une plus grande coordination et intégration" ainsi qu'une "discipline collective" pour les pays qui partagent la monnaie unique "afin de préserver la cohérence de l'ensemble de l'UE".
"L'Italie et la zone euro sont face à des périodes très difficiles et nous devons agir avec détermination et courage", a-t-il martelé.
Après sa rencontre avec M. Van Rompuy, M. Berlusconi devait également rencontrer dans l'après-midi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le président du Parlement européen, Jerzy Buzek au siège de l'institution à Strasbourg.