La présidente du Medef, Laurence Parisot, a affirmé mercredi à l'université d'été du mouvement patronal ne pas sentir de risque de récession, tout en appelant les gouvernements à respecter leurs engagements en faveur du désendettement.
"C'est une rentrée qui se situe dans un contexte spécifique de ralentissement de l'activité économique", a affirmé Mme Parisot sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines).
"Mais ce que nous voulons vous dire, c'est que nous ne voyons pas de risque de récession et nous pensons qu'il y a dans les mois à venir de bonnes chances pour retrouver une croissance solide, un rythme suffisant pour créer des emplois et des richesses", a-t-elle insisté.
Alors qu'une tempête boursière a secoué cet été la planète finance et que le monde est confronté à un ralentissement économique, "nous avons été frappés de constater que pour beaucoup d'entre nous, dans beaucoup de secteurs, les carnets de commandes restent de bon niveau", a dit Mme Parisot lors d'un point presse.
"Nous n'avons aucun signe équivalent à ce que nous avions connu en 2008 au moment de la chute de Lehman Brothers", a-t-elle poursuivi.
"Il est clair que ce qui s'est passé au mois d'août apparaît déconnecté des fondamentaux et des indicateurs microéconomiques objectifs", a-t-elle dit.
Elle a par ailleurs cité l'existence rassurante pour les entreprises de "relais de croissance" dans les pays émergents.
La présidente du Medef a toutefois mentionné des "risques sérieux" lié aux dettes publiques: "Il faut prendre ce qui s'est passé au mois d'août comme un avertissement".
Tout en appelant la France à respecter ses engagements de rétablissement de ses finances publiques, elle a jugé rassurant que cet objectif semble partagé par tout le monde: "Le gouvernement" mais aussi "les candidats de la primaire socialiste".