Paris se classe à la sixième place des grandes villes les plus attractives dans le monde, soit deux places de perdues par rapport au précédent classement, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée mardi.
Sur les trente villes en compétition, la capitale française prend la sixième place du classement Cities of opportunity 2014 du cabinet PwC réalisé à partir de dix critères. Au dernier classement, elle était quatrième.
La première place revient à Londres qui devance New York, Singapour, Toronto et San Francisco, toujours de même source.
Hong Kong se classe 8e alors que Pékin et Shanghai sont respectivement 19e et 20e.
Paris est championne pour son capital intellectuel et son capital de l'innovation. Elle se distingue également pour son système éducatif, la protection de l'environnement, la préservation du milieu naturel et ses transports en communs. La capitale française obtient même la première place pour la couverture de ses transports en communs.
Mais l'agglomération de plus de 10 millions d'habitants chute de la 1ère à la 7e place pour les critères de "qualité de vie" et de "ville la plus chère au monde", quand Londres se classe 2e.
Paris est pénalisée par ses embouteillages et les difficultés à se loger (14e au classement pour ces deux indicateurs).
"La métropole du Grand Paris, qui vise à renforcer et optimiser les transports entre périphérie et centre, pourra notamment pallier ce problème d'embouteillages", explique à l'AFP Bernard Gainnier, président de PwC France et Afrique francophone.
La Ville Lumière descend également de la 2e à la 4e place en termes de puissance économique, "en raison notamment des charges qui pèsent sur les entreprises et de la faible croissance du PIB".
"S’il devait y avoir une reprise plus marquée de la confiance, la capitale aurait tous les atouts pour attirer les investisseurs", estime Bernard Gainnier.
Paris demeure d'ailleurs 3e en ce qui concerne le nombre de sièges sociaux des 500 premières entreprises mondiales installés dans la capitale française.
Paris, réputée pour son système scolaire et universitaire, occupe en revanche la première place de la catégorie "capital intellectuel et innovation" devant Londres et San Francisco, soit deux places de mieux qu'en 2012.
"La capitale est 3e en pourcentage de la population qui a fait des études supérieures, 3e pour la performance de la recherche dans les universités, et 3e encore pour la protection de la propriété intellectuelle", souligne M. Gainnier.
Selon l'étude, cette première place "réfute clairement l'idée que les non-anglophones ne peuvent pas prendre part à la compétition, intellectuellement ou techniquement, dans le contexte de la mondialisation actuelle de l'anglais".
Seul bémol dans cette catégorie, l'accès insuffisant à Internet dans les écoles parisiennes, loin derrière Singapour, Londres ou Séoul, ce qui affecte également la performance de Paris dans la catégorie "maturité technologique" (11e place).
"Mais Paris pourrait rattraper son retard via des initiatives comme la mise en place de collèges connectés, l’utilisation de plus en plus systématique de tableaux numériques, et le déploiement de tablettes dans les écoles par exemple", selon M. Gainnier.
En dépit de sa première place pour les salons professionnels internationaux, Paris a chuté du 2e au 7e rang dans la catégorie "connectivité des villes".
La liaison directe entre Orly, Roissy et le centre, prévue dans l'aménagement du Grand Paris à l'horizon 2025, pourrait l'aider à remonter dans le classement.
Enfin, Paris est 5e dans la catégorie "transports et infrastructures", soit cinq places de mieux qu'il y a deux ans, s'appuyant sur sa première place pour son réseau de transports en commun.