La Hongrie veut prendre ses propres décisions économiques et relancer la croissance économique seule, malgré les contraintes liées à un prêt de 20 milliards d'euros accordé en octobre 2008 par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI), selon le cabinet du Premier ministre.
"Nous aimerions regagner notre souveraineté économique, prendre nos propres décisions, et nous aimerions que la population puisse comprendre que la croissance économique est due aux décisions de son gouvernement et non pas à toutes sortes de crédits pris à l'étranger", a déclaré Mihaly Varga, le secrétaire d'Etat dirigeant l'office du Premier ministre Viktor Orban, dans une interview accordée vendredi soir à la chaîne privée Hir TV.
"Tout a commencé avec l'aide des institutions internationales en octobre 2008, et nous leur sommes très reconnaissants, car sans elles, le pays aurait fait faillite", a ajouté M. Varga.
La Hongrie a été sauvée de la faillite en octobre 2008 par un prêt de 20 milliards d'euros accordé par l'Union européenne, la Banque mondiale et le FMI, à la condition notamment que Budapest réduise son déficit budgétaire à 3,8% du PIB en 2010 et à 2,8% en 2011.
Budapest a touché un peu plus de deux tiers de la somme mais a annoncé en février dernier renoncer aux dernières tranches, préférant se financer sur les marchés.
M. Varga a rappelé que Budapest s'est engagé à maintenir son déficit budgétaire en dessous de 3,8% en 2010 et a indiqué que la Hongrie était ouverte au dialogue avec le FMI: "J'ai rencontré par exemple le directeur de la mission du FMI en Hongrie aujourd'hui (vendredi), lors de la prise de fonction du nouveau président de la République Pal Schmitt".
Pour 2011, l'objectif en terme de déficit sera annoncé après des négociations avec l'UE, notamment à l'occasion du Conseil européen prévu en octobre.
Jeudi, le ministre de l'Economie György Matolcsy avait annoncé que la Hongrie ne tenterait pas de maintenir son déficit budgétaire en dessous de 3% en 2011 si d'autres Etats membres de l'UE étaient autorisés à avoir un déficit plus important.