La Bourse de Paris a terminé en hausse lundi (+0,76%), rassurée par le comportement des marchés américains et japonais, ainsi que par des indicateurs d'activité en zone euro.
L'indice CAC 40 a pris 28,57 points à 3.767,48 points, dans un volume d'échanges peu fourni de 2,469 milliards d'euros. Vendredi, il avait perdu 0,62%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,31% et Londres 1,49%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,77%.
Le marché parisien a démarré la séance en hausse, avant de connaître un bref passage à vide dans la matinée. Il s'est par la suite repris et a profité d'une ouverture dans le vert de Wall Street.
Selon Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque, le marché tente de rattraper le terrain perdu dernièrement, en visant le seuil des 3.800 points.
"Les investisseurs sont rassurés par l'évolution des marchés américains et japonais qui est très liée aux politiques monétaires", souligne Guillaume Garabédian, gérant de Meeschaert Gestion Privée.
Le marché a pendant de long mois été favorisé par des mesures de soutien des grandes banques centrales, mais redoutent le moment où les injections de liquidité se réduiront, ce qui pourrait se produire d'ici la fin de l'année pour la banque centrale américaine (Fed).
Mais après un début de matinée "assez volatil", le marché a été soutenu par "une batterie de chiffres en zone euro", souligne M. Tuéni.
Pour lui, les indicateurs d'activité manufacturière en Italie et en Espagne ont "surpris positivement".
En zone euro, l'activité du secteur manufacturier a continué de se redresser en juin dans la zone euro et a atteint son plus haut niveau en 16 mois, traduisant une amélioration de la conjoncture dans la plupart des pays étudiés, selon l'indice PMI.
Par ailleurs, les investisseurs ont reçu plusieurs bonnes nouvelles en provenance des Etats-Unis avec le redémarrage de l'activité manufacturière pour juin et la progression des dépenses de construction pour mai.
M. Garabédian note toutefois qu'il est difficile d'analyser les conséquences des indicateurs macroéconomiques sur le marché.
De mauvais chiffres pourraient en effet être bien accueillis s'ils signifient que les banques centrales maintiendront plus longtemps que prévu leurs politiques accommodantes.
Parmi les valeurs, plusieurs grandes capitalisations ont soutenu le marché parisien, à l'image de Pernod Ricard (+3,18% à 87,90 euros), Kering (+3,43% à 161,50 euros), LVMH (+2,29% à 127,35 euros) et Accor (+2,29% à 27,66 euros).
Le secteur automobile a évolué en ordre dispersé. Renault a gagné 1,68% à 52,57 euros, après l'annonce d'un recul limité de 3,6% de ses ventes en France en juin. De son côté, Peugeot PSA Citröen a perdu 2,47% à 6,17 euros. Le groupe a vu ses ventes baisser de 9,5% le mois dernier et de 14,3% sur les six premiers mois de l'année.
Les banques ont fait un peu mieux que le marché, avec BNP Paribas (+1,04% à 42,41 euros), Crédit Agricole (+1,09% à 6,68 euros) et Société Générale (+1,19% à 26,72 euros).
En revanche, le secteur énergétique a souffert, comme EDF (-0,95% à 17,67 euros) et GDF Suez (-0,43% à 14,98 euros).
Soitec a perdu 7,84% à 1,88 euro. Le groupe a annoncé une augmentation de capital d'environ 71,5 millions d'euros, très dilutive pour ses actionnaires actuels.
Eurofins Scientific (-2,43% à 158,35 euros) a pâti d'un abaissement de recommandation des analystes d'Exane BNP Paribas.
Technip a pris 1,78% à 79,40 euros après l'annonce d'un contrat d'une valeur comprise entre 50 et 100 millions d'euros au Venezuela.
Altran a gagné 2,07% à 5,43 euros. Le groupe va reprendre le versement d'un dividende à ses actionnaires, pour la première fois depuis plus de dix ans.