La Bourse de Paris a terminé sur une baisse lundi (-0,21%), affectée par le repli des valeurs bancaires, à l'issue d'une séance qui s'est déroulée au ralenti, en raison de la fermeture de Wall Street et de la Bourse de Londres.
A la clôture, l'indice vedette cédait 8,45 points à 3.942,53 points dans des volumes d'échanges particulièrement faibles avec 1,23 milliard d'euros traités, soit environ trois fois moins que lors d'une séance normale.
La seule actualité du jour est le repli des valeurs bancaires, a noté Frédéric Rozier, gestionnaire de fonds chez Meeschaert Gestion Privée.
"Après leur rebond de vendredi, elles ont replongé, toujours victimes des incertitudes sur le sort de la Grèce", a-t-il ajouté.
La fermeture des marchés anglo-saxons a accentué l'hésitation des boursiers qui attendent une série de nouvelles macroéconomiques, qui devraient permettre de donner une direction plus précise au marché.
La Grèce reste bien évidemment un sujet majeur d'inquiétude tout comme l'évolution de l'économie américaine.
Sur la Grèce, les opérateurs attendent une décision de la "Troïka", composée de la BCE, du FMI et de la Commission européenne, "vraisemblablement à la fin de la semaine" et ses conclusions sur la situation financière du pays. Des conclusions de cette "Troïka" dépendra le versement d'une prochaine tranche d'aide à la Grèce par ses partenaires européens et par le FMI.
Quant à l'évolution de la situation économique outre-Atlantique, les inquiétudes s'accentuent notamment à cause des récentes perturbations météorologiques, a souligné Frédéric Rozier.
NicOx, valeur très volatile du fait de son faible cours, a bondi de 16,27% à 1,98 euro. La société a présenté les premiers résultats d'études précliniques portant sur une nouvelle molécule développée pour le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire, une maladie orpheline affectant la résistance vasculaire des poumons.
Parmi les valeurs du CAC 40, Alstom a pris la tête (+1,38% à 41,91 euros), dopé par deux bonnes nouvelles: un contrat signé de 665 millions d'euros avec l'opérateur polonais PKP Intercity et la signature d'un accord préliminaire avec le gouvernorat de Bagdad pour construire un métro aérien.
Les bancaires, en baisse, continuent à jouer au yo-yo: Société Générale (-0,74% à 41,99 euros), Crédit Agricole (-1,56% à 10,43 euros), BNP Paribas (-0,54% à 53,21 euros).
Hors CAC 40, Areva (-1,23% à 30,25 euros) a pâti de la décision du gouvernement allemand de sortir du nucléaire d'ici 2022 et de l'annonce d'un retard de six à neuf mois dans les projets de construction de réacteurs après la catastrophe de Fukushima. Le groupe a toutefois réussi à limiter ses pertes car en cours de séance il avait perdu près de 5%.
EDF a perdu 0,42% à 28,23 euros.