Les marchés se montraient attentistes mercredi, après la publication de chiffres mitigés concernant la croissance en Europe, à l'exception de Francfort encouragé par une progression inattendue du Produit intérieur brut (PIB) en Allemagne au premier trimestre.
Dans le même temps, l'or, valeur refuge, atteignait des sommets historiques, témoignant de la méfiance persistante sur les places financières.
L'euphorie qui s'était emparée des marchés lundi, après l'annonce du méga-plan européen visant à aider les pays de la zone euro en difficulté, était retombée mardi, les investisseurs préférant jouer la prudence.
La publication d'une hausse, certes modérée, du PIB dans la zone euro au premier trimestre n'a pas permis de faire repartir à la hausse les Bourses, qui évoluaient en ordre dispersé.
Vers 12H20 (10H20 GMT), Paris grignotait 0,40%, Milan 0,35%, Madrid 0,64% et Amsterdam 0,47%.
La hausse était plus nette à Francfort, où l'indice Dax des trente valeurs vedettes grimpait de 1,21%.
A l'inverse, Londres (-0,16%) et Athènes (-0,54%) se repliaient.
Selon une première estimation de l'Office européen des statistiques Eurostat, la zone euro a enregistré au premier trimestre une croissance économique de 0,2%.
Les économistes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient, pour leur part, sur une hausse du Produit intérieur brut de 0,1%.
Auparavant, l'Office fédéral des statistiques allemand avait annoncé que l'Allemagne, première économie européenne, avait connu une petite croissance au premier trimestre, de 0,2%, alors que les analystes tablaient sur une stagnation par rapport au quatrième trimestre 2009.
Baromètre de la crise en zone euro, la monnaie unique regagnait un peu de terrain face au dollar à 1,2680 dollar vers 10H30 GMT, contre 1,2672 dollar mardi soir vers 21H00 GMT, mais ne retrouvait pas son niveau de lundi, où elle avait franchi le seuil de 1,30 dollar.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet s'est dit mercredi "plus que confiant dans l'avenir de l'euro", tout en insistant sur la nécessité de renforcer la surveillance des politiques budgétaires des Etats. Cette déclaration a semblé soutenir l'euro quelque temps, la monnaie européenne flirtant avec la barre des 1,27 dollar avant de' se replier.
L'euro "demeure vulnérable, malgré l'énorme plan de sauvetage annoncé lundi, du fait du refus de l'Union européenne de s'atteler aux problèmes structurels sous-jacents qui touchent les pays périphériques de la zone euro", principalement l'Espagne, le Portugal et l'Italie, a expliqué Michael Hewson de CMC Markets.
Sur le marché obligataire, les taux des obligations grecques à dix ans reculaient à 7,301%, contre 7,424% mardi vers 21H20 GMT.
Les inquiétudes persistantes sur les dettes des pays de la zone euro étaient, néanmoins, loin d'être dissipées.
Valeur refuge, l'or voyait ses cours atteindre un nouveau record historique, à plus de 1.239 dollars l'once.
"La crainte persistante que les dettes de la zone euro ne se propagent aux autres pays (que la Grèce) malgré le plan d'aide de 750 milliards d'euros décidé par l'Union européenne, et qu'elles contribuent par conséquent à une déstabilisation du système financier, poussent les investisseurs vers le métal jaune", a souligné Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank.