Le groupe agroalimentaire américain Hershey a été condamné vendredi au Canada à une amende de 4 millions de dollars pour avoir participé à un cartel manipulant les prix du chocolat, mais sa coopération avec l'enquête lui a valu la clémence.
Le Bureau de la concurrence avait annoncé il y a deux semaines avoir mis au jour un cartel de groupes agroalimentaires, parmi lesquels Nestlé et Mars, qu'il accusait d'entente sur les prix du chocolat.
"Étant donné que Hershey a coopéré à l'enquête du Bureau, et coopérera à toute poursuite ultérieure, le Bureau a recommandé (...) la clémence", a indiqué vendredi le gendarme canadien de la concurrence dans un communiqué.
La filière canadienne de Hershey avait avoué au Bureau avoir participé à ce cartel en 2007, ce qui explique cette amende relativement clémente comparé aux 10 millions de dollars et cinq ans de prison qu'encourent les autres sociétés incriminées et leurs dirigeants.
L'agence canadienne poursuit formellement le géant suisse Nestlé, le groupe américain Mars et le distributeur canadien ITWAL, aux côtés de Robert Leonidas, ancien président de la filière canadienne de Nestlé, Sandra Martinez, ex-dirigeante de Nestlé et David Glenn Stevens, PDG du réseau ITWAL.
Nestlé et Mars avaient promis de se défendre "vigoureusement contre ces allégations".
Ce n'est toutefois pas la première affaire du genre pour eux: en 2008, les deux géants des barres chocolatées avaient fait l'objet d'une enquête similaire en Allemagne aux côtés de cinq autres entreprises, après que leurs prix eurent décollé de 25% au même moment. Les entreprises s'étaient défendues en attribuant cette augmentation à la hausse des cours des matières premières.
Plus tôt cette année, Nestlé a été condamné aux côtés de 10 autres groupes à une amende de 60 millions d'euros pour entente sur les prix en Allemagne. Mars avait pour sa part échappé aux poursuites en coopérant avec Berlin.