Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Sécheresse: Bruxelles promet son aide aux agriculteurs français

Publié le 17/05/2011 17:00

La Commission européenne a donné mardi son feu vert de principe au versement d'avances pour venir en aide aux agriculteurs face à la sécheresse qui sévit en Europe du nord, en particulier en France, et fait peser un risque de réédition de la catastrophe de 1976.

La France, qui a mis sur pied à l'échelle nationale un "comité sécheresse" pour tenter d'en limiter l'impact, avait demandé à ce que le sujet soit abordé lors d'une réunion mardi des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles.

Depuis le début de l'année, la sécheresse s'est installée sur le nord-ouest de l'Europe avec, en France, un déficit de précipitations généralisé de l'ordre de 50% et des températures au mois d'avril supérieures de 4°C par rapport à la moyenne, fait valoir Paris.

Les éleveurs en particulier sont dans une "situation dramatique", a plaidé le ministre français Bruno Le Maire, en citant pêle-mêle leur "niveau de trésorerie très faible", et le fait qu'ils "sont confrontés à une pénurie d'alimentation et doivent faire face au renchérissement du coût de l'alimentation".

Le niveau des précipitations observé jusqu'à présent est effectivement similaire à celui de 1976 pour la même période, analyse la Commission européenne. Lors de cette année noire, les rendements avaient été très bas, et les revenus des agriculteurs, catastrophiques.

Mais les statistiques montrent que le niveau des précipitations n'est pas un facteur déterminant sur les rendements céréaliers finalement constatés, relève la Commission.

En effet, des années avec des profils similaires à 2011 quant au niveau des précipitations observé en mars-avril ont vu des rendements élevés (1996), moyens (1997, 2010) et bas (1976, 2003). C'est davantage le niveau des précipitations dans les deux prochains mois qui déterminera la récolte, estime Bruxelles.

M. Le Maire réclamait le droit de verser des avances sur les aides de la Politique agricole commune (PAC), en particulier en faveur des éleveurs.

Il a su trouver le soutien de douze autres pays (Chypre, Belgique, Grèce, Pays-Bas, Luxembourg, Pologne, Roumanie, Autriche, Allemagne, Espagne, Portugal, Hongrie), dont beaucoup ont fait état de difficultés chez eux aussi, selon un participant.

Et le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos lui a assuré que "dans les cas justifiés, comme le prévoit la réglementation, il peut être envisagé de procéder au versement d'avances au 16 octobre", soit deux mois à l'avance par rapport au calendrier.

La France a en particulier obtenu gain de cause sur le versement par avance de 80% des primes à la vache allaitante, ce qui constituera "un peu d'oxygène pour les trésoreries des éleveurs", s'est réjoui M. Le Maire.

Il s'agit d'une "victoire importante qui ne résout pas toutes les difficultés pour les éleveurs", a-t-il néanmoins reconnu.

Le feu vert définitif de la Commission reste encore soumis à la fourniture d'informations justifiant la nécessité d'agir, ce que le ministre français s'est engagé à apporter "dans les prochaines semaines".

Bruxelles pourrait aussi autoriser d'autres solutions, comme le versement d'aides d'urgence, dites "de minimis", plafonnées à 7.500 euros par bénéficiaire, ou un régime d'aides d'Etat destiné à compenser les pertes imputables à la sécheresse.

"Si la sécheresse continue de s'aggraver, il faudra envisager d'autres aides complémentaires", a admis M. Le Maire, tout en plaidant pour "ne pas se précipiter. Aller plus loin aujourd'hui, c'est s'exposer à un refus", a-t-il jugé.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés