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Chômage: loin de s'inverser la courbe est repartie à la hausse

Publié le 28/01/2014 07:45
Mis à jour le 28/01/2014 10:40

François Hollande a perdu son pari: loin de s'inverser, la courbe du chômage est repartie à la hausse en décembre, enregistrant même un nouveau record avec 3,3 millions de demandeurs d'emplois sans activité en métropole, mais le gouvernement met en avant une "nette amélioration" sur l'année.

Depuis la Turquie où il était en visite, le président de la République, qui avait fait de l'"inversion de la courbe du chômage à la fin 2013" un leitmotiv l'an dernier, a d'ailleurs reconnu qu'il avait échoué, mettant fin à un feuilleton politique qui durait depuis des mois.

"Stabiliser (le chômage) -c'est ce que nous avons fait- ne suffit pas", a-t-il déclaré. "Ce que nous devons faire, c'est la diminution, l'inversion". Pour le PS "l’évolution du chômage (...) montre un mouvement de stabilisation" car "le nombre de demandeurs d’emploi n’a quasiment plus progressé au dernier trimestre".

L'opposition a aussitôt fustigé cet "échec", le président de l'UMP Jean-François Copé demandant même que le ministre du Travail Michel Sapin "quitte ses fonctions".

Selon les chiffres divulgués en début de soirée, 10.200 nouveaux demandeurs d'emplois sans activité (soit la "catégorie A" selon la terminologie officielle, la plus scrutée) pointaient à Pôle Emploi fin décembre en métropole, portant leur nombre total à 3,3 millions, un record.

En incluant les chômeurs ayant eu une activité limitée, Pôle emploi dénombrait 4,89 millions d'inscrits à la fin de l'année, du jamais vu.

"L'inversion de la courbe du chômage pour l'ensemble des classes d'âge ne s'est pas encore réalisée (pendant)le dernier trimestre, même si nous en sommes très proches", a admis le ministère de l'Emploi dans un communiqué. Depuis avril 2011, la hausse du chômage a été quasi continue, à l'exception des mois d'août et d'octobre 2013.

La CGT a pris acte que l'inversion n'était "pas à l'ordre du jour", confirmation à ses yeux que "les politiques de l'emploi menées ces derniers mois ne sont pas de nature à changer la donne". "Je me fiche de savoir si le président va gagner son pari ou pas, ce sont de faux débats", a lancé pour sa part Laurent Berger (CFDT). "Il a perdu, dont acte, on fait quoi maintenant?".

Mais le gouvernement se défend en insistant sur le "net mouvement d'amélioration" sur 2013, la hausse des demandeurs d'emplois de catégorie A ayant été plus limitée (+5,7%) qu'en 2012 (+10%).

Il note aussi la décrue intervenue entre le début et la fin de l'année, avec en moyenne "33.000 demandeurs d'emplois supplémentaires par mois au 1er trimestre contre 2.500 au 4e". Une "quasi-stabilisation". Il y a également "moins de jeunes au chômage" qu'au début de 2013, plaide-t-il, tout en reconnaissant que la situation des seniors s'est, elle, encore détériorée.

"plus loin, plus vite, plus fort"

Beaucoup d'économistes avaient accueilli avec scepticisme cette promesse d'inverser la courbe du chômage, en raison d'une croissance anémique. Mais le chef de l'Etat avait maintenu son objectif contre vents et marées, tablant notamment sur l'arsenal des emplois aidés.

"Il n'y en a finalement pas eu assez, donc on aboutit à une quasi-stabilisation", explique Marion Cochard, économiste à l'OFCE. Faute d'une reprise suffisamment vigoureuse, il ne faut pas non plus "attendre de baisse du chômage significative en 2014".

L'Unédic estime ainsi que 63.200 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaires devraient entrer cette année à Pôle emploi. Selon l'Insee, le taux de chômage devrait grimper à 10,6% dans l'hexagone fin juin.

Pour gagner malgré tout la "bataille de l'emploi", le chef de l'Etat a décidé d'ouvrir sans attendre un autre chapitre, en proposant un "pacte de responsabilité aux entreprises": qu'elles embauchent en échange de 30 milliards de baisses de charges. Ce pacte "est maintenant un devoir" et "appelle la mobilisation de tous les acteurs", a-t-il souligné.

Il faut "aller plus loin, plus vite, plus fort" contre le chômage, a renchéri le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Patronat et syndicats ont été reçus ce lundi à Matignon pour lancer sans attendre ce nouveau chantier, le jour même de la parution des chiffres de Pôle Emploi. Mais pour que ce nouveau pari réussisse, il faudra que les entreprises jouent le jeu.

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