L'accord conclu à Bruxelles entre Chypre et ses bailleurs de fonds met fin à une période d'incertitude et évite à l'île un défaut de paiement et une sortie de la zone euro, a souligné lundi le porte-parole du gouvernement Christos Stylianides.
"Finalement, Chypre sort d'une période d'incertitude et d'insécurité pour l'économie. Un défaut de paiement a été évité, ce qui aurait signifié une sortie de la zone euro, avec des conséquences dévastatrices", a indiqué M. Stylianides à la radio d'Etat.
"La chose importante est que nous ayons trouvé un accord qui nous permet de relancer l'économie et de tout remettre à plat pour un nouveau départ", a-t-il ajouté. Mais "sans aucun doute il y aura des aspects douloureux qui feront peser le fardeau sur chacun d'entre nous".
Chypre a trouvé dans la nuit de dimanche à lundi un accord avec ses bailleurs de fonds internationaux pour éviter la faillite, au prix de lourdes pertes pour les créanciers de la première banque du pays et la fermeture pure et simple de la deuxième.
"Chypre a pris un gros coup et notre niveau de vie va baisser, même si notre économie peut être en mesure de se rétablir dans deux ou trois ans cela va prendre au moins dix ans pour retrouver notre niveau de vie", a estimé l'ancien gouverneur de la banque centrale Afxentis Afxentiou sur la radio d'Etat.
Pour le député Verts George Perdikes, "une fois que la pression sera retombée nous devrions examiner sérieusement la question de savoir si rester dans l'euro est dans notre intérêt ou s'il ne vaut pas mieux changer de monnaie".
"Sans l'ombre d'un doute, l'accord de l'Eurogroupe et le plan de sauvetage avec la troïka sont très douloureux", a estimé de son côté le président de la commission des Finances du Parlement Nicolas Papadopoulos.