PARIS (Reuters) - Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici a salué lundi la sortie officielle de la Grèce de son troisième et dernier plan de renflouement financier et appelé à une poursuite de l'amélioration de l'économie grecque, mais aussi des mesures sociales.
"Pour la zone euro, pour la Grèce c'est une journée importante et il faut la saluer comme telle. La Grèce maintenant va pouvoir marcher seule sur ses deux pieds et elle sera un pays de la zone euro comme les autres ", a -t-il déclaré sur France Inter.
"Les Européens continuent à exercer leur solidarité, une solidarité vigilante, mais la Grèce est libre et est maintenant autonome, c'est ce que ce jour signifie", a-t-il dit, évoquant la "surveillance renforcée" mise en place par le Mécanisme européen de stabilité (MES) pour s'assurer qu'Athènes ne revient pas en arrière sur les réformes et sa trajectoire budgétaire.
"Ce que je souhaite c'est que l'économie continue d'aller mieux mais je souhaite aussi que des mesures sociales soient prises. La Grèce est libre de mener des politique de croissance mais aussi de justice sociale", a-t-il estimé.
Face au poids de la dette grecque, de 180% du PIB, le commissaire européen a souligné la nécessité des mesures d'allégement décidées par les ministres des Finances de la zone euro.
"C'est une dette insoutenable, s'il n'y a pas en contrepartie des mesures pour l'alléger", a-t-il dit, tout en soulignant la longévité des engagements pris en la matière par Athènes.
"Les mesures de réduction de la dette durent jusqu'en 2032 et puis même au delà, c'est un engagement durable que nous avons pris avec la Grèce", a-t-il déclaré.
(Julie Carriat et Sudip Kar-Gupta, édité par Matthieu Protard)