Les taux d'emprunt en zone euro ont continué à se détendre jeudi sur le marché obligataire, notamment ceux des pays les plus fragiles, qui profitent d'un léger regain de confiance.
Vers 18H00 (16H00 GMT), le taux à 10 ans de l'Espagne, qui évolue en sens inverse de la demande, a reculé à 4,781% (contre 4,845% mercredi à la clôture) sur le marché secondaire où s'échange la dette déjà émise.
De même, le taux de l'Italie a baissé à 4,567% contre 4,701% la veille.
La dette des pays les plus solides a suivi le même mouvement. Le taux de l'Allemagne a reculé à 1,725% contre 1,767%, tout comme celui de la France à 2,326% contre 2,374%.
Après plusieurs séances agitées qui se sont traduites par une remontée généralisée des taux, la détente amorcée mercredi, notamment sur les actifs jugés risqués, s'est poursuivie jeudi.
"A l'origine de ce retournement le discours rassurant de la Banque centrale européenne qui s'est engagée à maintenir sa politique monétaire accommodante et une statistique américaine laissant penser que la Fed pourrait être moins agressive que prévu, compte tenu de la faiblesse de la croissance outre-Atlantique", a souligné Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis.
Grâce à ces propos, les intervenants sur le marché obligataire ont repris leurs esprits et se sont repositionnés sur les actifs risqués dont les dettes italiennes et espagnoles, a-t-il poursuivi.
Cette détente a été également alimentée par le compromis trouvé dans la nuit par les ministres européens des Finances pour restructurer ou liquider les banques en difficultés, étape essentielle dans la mise en place de l'Union bancaire.
Hors zone euro, le taux britannique à 10 ans s'est inscrit à 2,428% contre 2,457% la veille.
Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans reculait à 2,492% contre 2,535% mercredi et ceux à trente ans à 3,541%, contre 3,579% la veille. Le taux à 3 mois reculait à 0,05%.
Sur le marché interbancaire, l'Euribor a baissé à 0,219% contre 0,222% la veille tout comme le libor à 0,274% contre 0,275%.