GENEVE (Reuters) - Une procédure pénale a été ouverte en Suisse à l'encontre de deux Syriens arrêtés vendredi à Genève, qui sont soupçonnés d'avoir fabriqué, dissimulé et transporté des explosifs, a déclaré la justice helvétique.
Cette procédure a été ouverte en outre pour soupçon de violation d'un article interdisant des organisations comme Al Qaïda ou l'Etat islamique, a ajouté la justice suisse. L'identité des deux individus n'a pas été divulguée.
Le procureur général de Genève, Olivier Jornot, a déclaré lors d'une conférence de presse que des traces d'explosifs avaient bien été retrouvées dans la voiture des deux individus arrêtés, comme l'avait rapporté la presse, mais pas des traces de gaz toxiques.
Les deux hommes, qui ne parlent pas français, venaient d'arriver à Genève quand ils ont été appréhendés, a-t-il ajouté en indiquant que de nouvelles arrestations étaient attendues dans les jours à venir.
Jeudi, une alerte avait été lancée à Genève pour menace djihadiste, après qu'un véhicule immatriculé en Belgique eut échappé à un contrôle de la police helvétique et franchi la frontière française. Le journal Le Temps a rapporté que l'un des deux occupants du véhicule était un ami de Salah Abdeslam, recherché en lien avec les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts.
Vendredi, la présidente suisse, Simonetta Sommaruga, a indiqué que les autorités de la Confédération avaient reçu de l'étranger des renseignements sur la présence supposée d'une cellule islamiste en Suisse.
Deux sources ont confirmé à Reuters que la CIA avait fourni mercredi aux autorités helvétiques une photo montrant quatre hommes, et déclaré qu'ils se pouvaient qu'ils soient sur le sol suisse. Olivier Jornot a indiqué lors de sa conférence de presse que rien ne permettait de dire à ce stade que les quatre individus en question se trouvaient bien en Suisse.
(Tom Miles et Brenna Hughes Neghaiwi, Eric Faye pour le service français)