Le groupement national des indépendants (GNI), qui représente les hôteliers et restaurateurs indépendants, a qualifié mercredi l'obligation d'indiquer la présence d'allergènes dans chaque plat de "nouvelle entrave à l'exercice du métier de restaurateur".
Un décret publié le 19 avril au Journal officiel impose aux professionnels, et notamment aux restaurateurs, de signaler par écrit la présence de 14 substances provoquant des allergies ou des intolérances dans les denrées alimentaires. Il entre en vigueur le 1er juillet.
"Contrairement à ce que nous avait laissé entendre la ministre Carole Delga (...) le décret sur l'information des consommateurs sur les allergènes est une entrave supplémentaire et extravagante à l'exercice du métier de restaurateur", souligne le GNI dans un communiqué, ajoutant qu'il favorise la restauration de chaîne.
"Seuls ceux qui établissent la même carte pour 500 restaurants vont pouvoir se payer un ingénieur chimiste ou un allergologue", dénonce le GNI.
"Alors que le gouvernement fait l'apologie du +fait maison+, il ouvre avec ce texte un véritable boulevard à l'industrie agroalimentaire seule en mesure de fournir en détail les informations sur les allergènes", a renchéri Claude Daumas, le président délégué du GNI, cité dans le communiqué.
Le syndicat patronal, qui regroupe le Synhorcat et la Fagiht, a demandé que cette information puisse continuer "à être donnée oralement au consommateur par le professionnel".