Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a suggéré dans un entretien à paraître lundi que les dirigeants européens acceptent de prêter de l'argent aux pays en difficulté à des taux bonifiés pour qu'ils puissent racheter leur propre dette à moindre coût.
Un rachat à moindre coût de la dette par rapport au prix d'émission permettrait aux pays en difficulté, à commencer par la Grèce, de réduire leur niveau de dette.
Mais M. Juncker, qui est également Premier ministre du Luxembourg, a déclaré au magazine allemand Spiegel que ce serait une erreur que d'attendre des efforts de prêt plus importants de la part des pays les plus riches.
"Il faut éviter les tabous mais nous ne pouvons pas non plus demander trop aux pays les plus solides", a affirmé M. Juncker en parlant notamment de l'Allemagne, considérée comme le moteur européen.
"Sans solidité il ne peut y avoir de solidarité mais sans solidarité nous ne ferons pas de progrès vers la solidité", a affirmé M. Juncker.
Selon la presse allemande, Berlin pousserait également à un tel plan afin de permettre une restructuration de la dette grecque. Athènes, Berlin et la Commission européenne ont toutefois jusqu'à présent démenti avoir retenu une telle solution.