Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a réitéré lundi le soutien du gouvernement français au projet controversé de construction d'une centrale nucléaire à Hinkley Point, en Angleterre, le jugeant essentiel pour le maintien de l'emploi à l'usine du fabricant nucléaire en difficulté Areva (PA:AREVA), au Creusot (Saône-et-Loire).
"Le projet Hinkley Point est un projet essentiel pour cette usine et je suis aussi venu redire l'attachement du gouvernement à ce projet sans lequel il y aurait sinon des centaines de licenciements sur le site du Creusot", a déclaré M. Macron à l'issue d'une rencontre avec les syndicats du site.
En grande difficulté financière, Areva a prévu de supprimer environ 6.000 emplois dans le monde, dont quelque 60 sur les 270 salariés de son usine Creusot Forge.
C'est sur ce site, dépendant de la branche réacteurs Areva NP en cours de cession à EDF (PA:EDF), que sont fabriquées et usinées de grandes pièces forgées indispensables à la fabrication des composants primaires de l'îlot nucléaire.
Syndicat majoritaire du groupe, la CFDT a souligné l'importance du projet Hinkley Point, porté par EDF mais vivement contesté au sein même de l'électricien, pour le maintien de la filière nucléaire française et ses dizaines de milliers d'emplois.
"On considère que c'est vital. S'il n'y a pas Hinkley Point, on aura un trou de plusieurs années dans le plan de charge" de l'usine, a indiqué à l'AFP le coordinateur CFDT Areva, Jean-Pierre Bara.
Areva avait annoncé vendredi que des "anomalies" avaient été détectées dans le suivi des fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot, où a été fabriquée la cuve du réacteur EPR de Flamanville (Manche) dont l'acier présente un défaut de composition.