La CGT et la CFE-CGC de la Snet, filiale d'EON France, ont signé vendredi un accord avec la direction de l'énergéticien mettant fin à plusieurs mois de conflit, lié à un projet de restructuration des centrales à charbon et à la suppression prévue de 215 postes sur 885, a-t-on appris auprès de la CGT et de la direction.
"On vient de signer un protocole d'accord avec la direction avec, en avenant, une assurance des pouvoirs publics qui s'engagent à ce qu'il n'y ait pas de licenciements", a assuré à l'AFP Loïc Delpech, délégué CGT, premier syndicat de la Snet avec près de 50% des voix, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE).
Une information confirmée à l'AFP par la direction d'EON France qui n'a cependant pas tenu "à faire de commentaires sur le contenu de l’accord à ce stade". La direction a indiqué que l'accord avait également été signé par le syndicat CFE-CGC.
"Lundi 8 juillet, l’accord national sera soumis à la consultation des CE locaux. L'ensemble des délégués syndicaux sera ensuite invité à venir le signer mercredi 10 juillet à 14 heures à Paris", a précisé une porte-parole de la direction.
Fin septembre, la direction avait officialisé un projet de réorganisation de ses activités de production d'électricité à partir du charbon prévoyant un plan de départs volontaires de 215 postes sur l'ensemble des sites. La centrale d'Hornaing (Nord) devait fermer en 2013 et celle de Lucy à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) en 2014, selon ce plan.
La CGT et FO avaient alors assigné l'entreprise et, le 4 juin, le projet de suppression de postes avait été suspendu par le tribunal de grande instance de Paris, la justice considérant le plan comme inachevé.
Devant cette situation de blocage, la direction avait donné jusqu'au 25 juin aux syndicats pour arriver à un accord, les menaçant de lancer une nouvelle procédure dans le cadre de la toute nouvelle loi sur la sécurisation de l’emploi. Un médiateur avait été nommé par les pouvoirs publics, sans succès.