Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Espagne: un nouveau paquet anti-crise en pleine tempête financière

Publié le 19/08/2011 14:25

Le gouvernement espagnol a annoncé vendredi de nouvelles mesures de rigueur qu'il espère faire adopter "en urgence" au Parlement, alors que le pays est au coeur d'une nouvelle tourmente financière qui menace toute la zone euro.

La ministre de l'Economie Elena Salgado a détaillé une réforme de l'impôt sur les sociétés, l'obligation de recourir aux médicaments génériques, moins chers, et une baisse de la TVA de 8% à 4% sur l'achat de logements neufs pour stimuler les ventes.

Le gouvernement a confirmé qu'il demandait une session extraordinaire du Parlement pour une adoption "rapide" des mesures, peut-être dès la semaine prochaine, qui devraient rapporter jusqu'à 4,9 milliards d'euros supplémentaires à l'Etat.

Mme Salgado attend une augmentation des recettes de l'Etat de 2,5 milliards d'euros dès cette année au moyen d'une réforme de l'impôt sur les grandes sociétés. Elle a aussi confirmé attendre 2,4 milliards d'économies supplémentaires pour l'assurance-maladie avec l'augmentation les achats de médicaments génériques.

La baisse de la TVA est destinée à vendre les nombreux logements qui ont été construits mais n'ont pas été vendus en raison de l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, contribuant à un chômage record de plus de 20%.

Mme Salgado a précisé que le gouvernement annoncerait des mesures "pour stimuler l'emploi" lors du deuxième Conseil des ministres extraordinaire prévu le 26 août.

Ces mesures s'ajoutent aux plus de 50 milliards d'économies annoncées depuis 2010 pour tenter de rassurer les marchés et les autres pays européens sur la capacité de l'Espagne à sortir de la crise.

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, l'a dit et redit: l'Espagne "est loin d'avoir besoin" d'un sauvetage similaire à ceux de la Grèce et du Portugal.

Pourtant, les mauvaises nouvelles sur une croissance atone dans la zone euro et aux Etats-Unis ont relancé les craintes de voir les pays endettés ne pas pouvoir tenir leurs engagements de réduction des déficits face à une Union européenne très mal préparée.

La Bourse de Madrid est prise depuis fin juillet dans une nouvelle spirale et chutait encore vendredi, à des niveaux plus vus depuis la crise de la dette du printemps 2010.

Si elle a estimé que "les doutes sur la capacité de croissance des économies avancées" alimentaient la nouvelle tourmente financière, Mme Salgado a aussi évoqué un "manque de décision".

Les annonces pour une meilleure gouvernance européenne à moyen terme lors du sommet franco-allemand de mercredi n'ont pas rassuré les marchés. Ils attendent des mesures de court terme face à une nouvelle crise de liquidité qui rappelle celle de 2008, après la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers.

Certains pays comme l'Allemagne sont hostiles, tant que les déficits restent élevés, à une augmentation du Fonds européen de stabilité financière (FESF), et à la création d'euro-obligations qui permettraient de mutualiser la dette des pays.

Madrid s'est engagé à réduire son déficit public, qui avait explosé à 11,2% du PIB en 2009, bien au-delà de la limite européenne des 3%. Après l'avoir réduit à 9,24% fin 2010, le gouvernement vise 6% cette année et 2,1% en 2014.

Mais il doit compter avec un déficit croissant accumulé par les régions espagnoles, qui bénéficient d'une grande autonomie. En 2009, 14 d'entre elles ont raté l'objectif de réduction du déficit fixé par Madrid et neuf en 2010.

La puissante Catalogne et La Castille-La Manche ont déjà dit qu'elles dépasseraient les objectifs de réduction de déficit à 1,3% en 2011, puis à 1% d'ici 2014.

L'agence de notation Moody's a menacé fin juillet d'abaisser encore la note du pays, qu'elle avait déjà dégradée en mars, notamment pour ces raisons.

Ses concurrentes, Fitch et Standard & Poor's, avaient abaissé la note du pays en avril et mai 2010.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés