Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits a augmenté aux Etats-Unis au cours de la semaine close le 20 juin, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés jeudi par le département du Travail à Washington.
Le ministère a recensé 627.000 nouvelles demandes d'allocations en une semaine, soit 15.000 de plus que la semaine précédente, alors que les analystes tablaient sur un recul à 600.000 nouveaux dossiers.
Le nombre des demandes de la semaine précédente a été revu en hausse, à 612.000, au lieu de 608.000 annoncées initialement.
La moyenne des inscriptions sur quatre semaines, chiffre jugé plus représentatif d'une tendance, a légèrement augmenté après deux semaines consécutive de baisse, remontant à 616.750 (+0,1%).
Le nombre de chômeurs indemnisés, après avoir baissé la semaine dernière pour la première fois depuis le début de l'année, est de nouveau remonté pendant la semaine terminée le 13 juin, pour atteindre 6,738 millions, soit 0,4% de plus que sept jours plus tôt.
En revanche, en moyenne sur quatre semaines, le nombre de chômeurs indemnisés a décru, reculant à 6,759 millions, après avoir atteint la semaine précédente un niveau record de 6,763 millions.
La proportion des chômeurs indemnisés dans la population active reste à 5,0%, son plus haut niveau depuis décembre 1982.
"Le plus important problème, c'est moins les chiffres hebdomadaires en soi que la persistance des demandes d'allocations (à ce niveau). Il faudrait que leur niveau tombe en-dessous des 500.000 (demandes par semaine) avant de voir un réel ralentissement dans la montée croissante du taux de chômage", estime Jon Ogg, analyste du site 24/7 Wall St.
Selon les derniers chiffres officiels, le taux de chômage aux Etats-Unis était de 9,4% fin mai. Le président américain Barack Obama et plusieurs responsables de la banque centrale estiment que le chômage pourrait atteindre 10% cette année.
"Le marché du travail se contracte, mais moins qu'il y a quelques mois (...) Les augmentations (des demandes d'allocation) sur les deux dernières semaines sont davantage une conséquence des difficultés du secteur automobile américain, entraînant fermetures d'usines et de concessionnaires", tempèrent de leur côté les économistes de Moody's.