Le Premier ministre François Fillon a annoncé dimanche que le grand emprunt national voulu par Nicolas Sarkozy serait lancé début 2010, précisant qu'il ne s'agirait "pas d'un deuxième plan de relance", à l'issue d'un séminaire gouvernemental.
"Il ne s'agit pas de préparer un deuxième plan de relance. Il s'agit de dessiner notre vision de la France, c'est à dire de la France de l'après-crise", a déclaré le chef du gouvernement.
Evoquant les consultations lancées pour en définir les modalités, qui démarrent mercredi prochain, il a affirmé que "les conclusions de ce grand débat seront tirées dans la 1ère quinzaine de novembre. Il y aura alors soit une loi de finance rectificative, soit une loi de programmation au début 2010".
"Dans la foulée, l'emprunt dédié annoncé par le président de la République sera lancé", a-t-il poursuivi.
Evoquant les "priorités" qui seront éligibles à un financement par cet emprunt, il a évoqué "des projets d'avenir qui devront être des projets ciblés", "structurants" et "avec une rentabilité financière et socio-économique qui soient clairement appréhendables".
Il a cité plusieurs exemples de "thématiques" qui pourraient être retenues, comme "la croissance verte et le développement durable", "l'université de demain et l'économie de la connaissance".
"Il ne s'agit en aucun d'utiliser cet emprunt public comme une solution miracle à toutes nos difficultés budgétaires", a promis François Fillon.
"Aucune dépense de fonctionnement ne sera financée par cet emprunt", a encore affirmé le Premier ministre.
Le séminaire a réuni dimanche après-midi les 37 membres du gouvernement autour du Premier ministre, à l'exception de Bernard Kouchner (Affaires étrangères), retenu en Grèce, pour une réunion de l'OSCE.