La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, au terme d'une séance passée autour de l'équilibre sur fond d'actualité économique mitigée: le Dow Jones a gagné 0,21% et le Nasdaq 0,08%.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 22,10 points à 10.594,83 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,93 point à 2.303,25 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté a concédé 0,04% (0,41 points) à 1.124,66 points.
"Fedex a déçu, le dollar est de nouveau attaqué et les prix de l'or sont à de nouveaux plus hauts. Face à tout cela, le marché résiste plutôt bien", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Le groupe de messagerie FedEx, considéré comme un baromètre de l'activité aux Etats-Unis, a publié des prévisions décevantes, envoyant le titre en baisse de 3,75% à 82,72 dollars.
Autre élément négatif, l'indice de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie est resté négatif en septembre, à -0,7 contre -7,7 le mois précédent, mais s'est tout de même presque stabilisé.
Le marché est également resté sur la défensive pendant l'intervention du secrétaire au Trésor Timothy Geitner, qui s'est montré assez agressif face à la Chine et à la valorisation du yuan.
"A chaque fois que les Etats-Unis s'attaquent à la Chine, et inversement, le marché a un accès de nervosité", a observé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Mais le marché a tout de même bénéficié de quelques nouvelles positives. Le nombre de nouvelles inscriptions au chômage a enregistré un recul inattendu avec le dépôt de 450.000 nouvelles demandes d'allocations la semaine passée et la hausse de 0,4% des prix à la production en août a un peu désamorcé les craintes de déflation aux Etats-Unis.
L'ensemble a débouché sur une séance hésitante, qui s'est ancrée dans le vert dans la dernière heure d'échanges.
"Il y a une résistance technique à 1.130 (points) sur le S&P 500. Tout le monde en est bien conscient, c'est un niveau qui a été touché en août, et auparavant en juin", a expliqué Marc Pado.
"A chaque fois que l'on s'approche de ce niveau, le marché semble devenir un peu nerveux, parce qu'il n'y a pas de volume d'échanges (significatif), de catalyseur, une chose vraiment convaincante pour mener le marché", a ajouté l'analyste.
Du côté des entreprises, les titres du fabricant de téléphones Research in Motion (+2,13% à 46,49 dollars) et de l'éditeur de logiciels Oracle (-1,48% à 25,36 dollars) ont connu des destins différents juste avant la publication des résultats trimestriels des deux groupes.
L'équipementier télécoms Motorola (+0,59% à 8,41 dollars) va racheter pour un montant non précisé la société Aloqa GmbH, qui devrait permettre d'améliorer l'offre de services adaptés à la localisation de l'usager de ses téléphones portables.
Le titre du constructeur automobile Ford a engrangé 4,80% à 12,44 dollars, porté par un relèvement de recommandation de la part des analystes de Barclays Capital. "Les investisseurs semblent ignorer la hausse fondamentale de la capacité de Ford à générer des résultats, même dans un environnement de croissance ralentie", d'après eux.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 2,759% contre 2,723% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,923% contre 3,874% la veille.