Le taux de chômage brut en Allemagne a encore reculé en mai, a annoncé mardi l'Agence pour l'emploi, en notant que la demande des employeurs reste à "un niveau élevé".
Le taux de chômage dans la première économie européenne est tombé à 7,0% de la population active contre 7,3% en avril, tandis que le nombre de demandeurs d'emplois a chuté de 118.000 pour atteindre 2,960 millions. C'est aussi 276.000 de moins qu'un an plus tôt.
"Le marché du travail profite du redressement continu de l'économie allemande", commente l'Agence pour l'emploi.
"La baisse (du nombre de demandeurs d'emplois) a été plus faible qu'au cours des années passées. Cela pourrait être lié au fait qu'une grande partie de l'activité de printemps a démarré plus tôt en raison du bon développement conjoncturel et du temps doux", estime-t-elle toutefois.
Pour Christian Schulz, économiste chez Berenberg Bank, "certains employeurs semblent avoir embauché plus tôt leurs saisonniers en raison de mois de février et mars relativement doux".
En chiffres corrigés des variations saisonnières, privilégiés par les économistes, le nombre de chômeurs a baissé de 8.000 sur un mois, soit bien moins que les 37.000 du mois précédent et que les 30.000 attendus par le consensus d'analystes réunis par l'agence Dow Jones Newswires.
Malgré ce ralentissement, "le chômage va encore reculer" grâce "aux carnets de commandes pleins et à la progression des investissements nationaux", prévoit l'économiste d'ING Carsten Brzeski.
Mais, constate-t-il, cette embellie ne se répercute que très lentement sur la consommation. "La raison la plus probable de cette inadéquation est la part croissante des emplois à bas salaires et des investissements privés, notamment dans l'immobilier", qui montre que de nombreux Allemands préfèrent épargner que consommer, selon lui.
Le chiffre provisoire des ventes de détail (dont la consommation des ménages), publié mardi également, montre qu'elles ont progressé de 0,6% en avril sur un mois à prix constants et ajustés des variations saisonnières et calendaires, selon des chiffres provisoires publiés mardi par l'office fédéral des statistiques Destatis.
Les conditions pour une forte reprise de la consommation n'ont toutefois "quasiment jamais été aussi favorables depuis la Réunification", estime M. Brzeski.
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