Le président américain Barack Obama reste opposé à un plafonnement des primes des banquiers et des traders qui suscitent l'indignation populaire et que les Européens souhaitent réglementer, a dit mercredi un de ses hauts conseillers à une semaine du sommet du G20.
Devant la presse, Mike Froman, conseiller national adjoint à la sécurité nationale pour les affaires économiques internationales, a jugé "probable" que les dirigeants du G20 réunis la semaine prochaine à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) s'entendent sur une "série de principes" sur cette question, des propos qui semblent matérialiser la distance entre les positions américaines et européennes.
Les Européens comptent mettre la pression sur les Américains avant le sommet les réunissant ainsi que les dirigeants d'autres pays avancés et des grandes économies émergentes la semaine prochaine.
Dans un projet de document final qui devait être soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement européens jeudi soir lors d'une réunion préparatoire au G20, ils demandent que la "rémunération variable" versée aux banquiers soit "limitée". Et ils appellent le G20 à "se mettre d'accord sur des règles contraignantes pour les institutions financières sur les rémunérations variables, soutenues par la menace de sanctions au niveau national".
"Le président a dit très clairement qu'il soutenait une approche vigoureuse de la question des rémunérations des dirigeants, mais il est réticent à l'idée d'imposer des niveaux individuels de rémunération", a dit M. Froman à des journalistes.
"Je pense que le G20, étant donné l'intérêt de ses membres pour cette question, en discutera et trouvera un accord sur une série de principes pour l'avenir", a dit M. Froman.