La Bourse de Paris a clôturé quasiment à l'équilibre jeudi, le CAC 40 cédant 0,06%, dans un marché très calme qui profitait d'un jour de l'Ascension peu animé pour reprendre son souffle.
L'indice vedette a reculé de 2,33 points à 3.731,54 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,28 milliards d'euros, signe de l'atonie du marché, alors que ce jeudi était férié pour nombre de pays européens.
Les autres grandes places européennes ont terminé en ordre dispersé, Francfort gagnant 1,11% et Londres 0,93%, mais Milan cédant 1,11% et Madrid 0,72%. L'Eurostoxx 50 a terminé à l'équilibre (-0,01%).
"Le marché est resté extrêmement calme. Il y a eu un peu de volatilité mais ce n'est pas très significatif au vu des très faibles volumes enregistrés", souligne Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
La place parisienne, ouverte en hausse, a longuement oscillée autour de l'équilibre en cours de séance, avant d'évoluer dans le rouge dans l'après-midi dans le sillage de Wall Street qui a ouvert en baisse.
Les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, où le nombre de nouveaux chômeurs a baissé pour la quatrième semaine consécutive, n'ont en effet pas suffi à conforter les marchés, cette baisse se révélant inférieure aux anticipations des analystes.
De son côté, l'euro s'est installé sous le seuil de 1,26 dollar à cause d'un regain d'inquiétudes sur la santé économique et budgétaire de la zone euro, malgré le nouveau train de mesures d'austérité annoncé par l'Espagne puis le Portugal pour réduire leurs dépenses publiques.
Le marché parisien a atteint un point de bascule, "autour de 3.740 points, à partir duquel il peut engager la reprise ou non. Or, le marché hésite, il n'a pas tranché, surtout dans une journée comme aujourd'hui", relève M. Rozier.
Crédit Agricole (-3,56% à 10,28 euros) a enregistré la plus forte baisse de l'indice, pâtissant de résultats trimestriels mal accueillis et de son exposition à la crise grecque.
Les informations de la presse américaine, évoquant une enquête du procureur général de New York à l'encontre de la banque, parmi d'autres, n'étaient pas de nature à rassurer les investisseurs.
Dans son sillage, les valeurs financières ont également reculé, à l'image de Société Générale (-1,56% à 38,58 euros), de Dexia (-1,27% à 3,81 euros), d'Axa (-1,12% à 14,16 euros) et de BNP Paribas (-1,03% à 51,81 euros).
En revanche, Vallourec s'est envolé de 6,33% à 161,35 euros, après avoir vu son objectif de cours relevé à la fois par Exane, Cheuvreux et la Société Générale, qui ont salué des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.
"C'était une belle publication, montrant qu'il relevait la tête. Du coup, le titre n'a pas souffert de la baisse des prix du pétrole", alors que le baril de référence s'échangeait jeudi à moins de 75 dollars à New York, a commenté Frédric Rozier.
Total, la plus forte capitalisation du CAC 40, a pour sa part terminé à l'unisson du marché, prenant 0,04% à 40,1 euros.
Hors CAC 40, NicOx a dégringolé (-44,53% à 2,90 euros) après l'avis défavorable rendu par un comité d'experts au sein de l'Agence américaine du médicament (FDA) sur le naproxcinod, le premier médicament que le groupe entendait commercialiser.