Le groupe allemand Siemens se prépare à abandonner le nucléaire, affirme le quotidien allemand Handelsblatt à paraître lundi, citant des sources proches de l'entreprise.
"En interne, la décision de principe d'un abandon du nucléaire a été prise", ont indiqué ces sources au journal.
Selon le Handelsblatt, la décision sur la future stratégie nucléaire sera prise officiellement "au regard du Japon et de l'environnement mondial". Selon un porte-parole de Siemens, cité par le journal, seront prises en considération "les évolutions de la société et de la politique".
L'activité nucléaire ne correspond pas à la nouvelle image verte que le patron du groupe, Peter Löscher, veut impulser à Siemens, croit savoir le Handelsblatt.
La firme profite en tant que fournisseur de turbines à gaz et de matériels pour l'énergie éolienne et solaire de la nouvelle politique du gouvernement allemand de la chancelière Angela Merkel, qui depuis la catastrophe de Fukushima fait marche arrière sur l'atome.
Vendredi, Siemens avait indiqué vouloir "étudier" son projet d'alliance nucléaire avec le russe Rosatom, à la lumière d'une décision d'un tribunal arbitral parisien lui interdisant de faire concurrence au français Areva.
Siemens va devoir verser 648 millions d'euros à Areva, selon le verdict de ce tribunal arbitral appelé à trancher le contentieux portant sur la fin de leur alliance dans la société de réacteurs nucléaires Areva NP.
L'an dernier, le patron de Siemens avait été l'un des rares à ne pas signer une lettre ouverte du patronat allemand en faveur de l'énergie nucléaire, ce qui laissait déjà entendre que ce n'était plus là un axe prioritaire pour la société.