La ministre de l'Economie Christine Lagarde a espéré dimanche sur Europe 1 que le taux de chômage en France, à son plus haut niveau depuis dix ans avec la crise, puisse descendre sous 9% d'ici la fin du quinquennat de Nicolas Sarkzoy.
"Aujourd'hui, on est à 9,3%, il faut qu'on continue à améliorer ce chiffre-là. Si on arrive à passer à 9 et puis, peut-être, un petit peu en-dessous, ce serait formidable", a dit Mme Lagarde, interrogée sur un éventuel objectif du gouvernement à l'horizon 2012.
"Mais je ne veux pas m'engager sur un pourcentage", a-t-elle toutefois nuancé lors du "Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, insistant sur la priorité à donner à l'amélioration de l'emploi des jeunes, "par le biais de l'alternance et de la formation professionnelle".
Evoquant le chômage des seniors, elle a estimé que le recul de l'âge légal de départ à la retraite allait améliorer leur taux d'emploi.
Le taux de chômage en France s'est établi au deuxième trimestre à 9,3% en métropole et à 9,7% avec les départements d'outre-mer (DOM), soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, selon l'Insee qui calcule le taux de chômage selon les normes du Bureau international du Travail (BIT).
Autre indicateur de la situation de l'emploi, le nombre d'inscrits à Pôle Emploi a quant à lui progressé en août (+15.900 demandeurs d'emploi en catégorie A, excluant ceux ayant eu une activité partielle), après une éclaircie en juillet.
"Ce que je regarde moi, c'est le nombre de créations nettes d'emploi: depuis le début de l'année, on est en création nettes de 60.000 nouveaux emplois", a estimé la ministre.
"Quand on regarde le taux de chômage en France, on est passé de 9,6% à 9,5% à 9,3%. On descend graduellement et on améliore la situation", a-t-elle dit, tout en estimant qu'il y aura "un peu de tôle ondulée", c'est-à-dire des rechutes ponctuelles.