La croissance du produit intérieur brut (PIB) du Japon au deuxième trimestre a été rehaussée à 1,5% en rythme annualisé contre 0,4% estimé auparavant, grâce à des investissements privés meilleurs que prévus, a annoncé le gouvernement vendredi.
En rythme trimestriel, la croissance de l'archipel pour la période d'avril à juin 2010 a finalement atteint 0,4%, après avoir été évaluée à 0,1% lors des premières statistiques officielles publiées le 16 août.
Cette révision positive est notamment due aux investissements privés, hors immobilier, qui se sont révélés plus importants que prévus lors de la première estimation. Les stocks des entreprises ont en outre moins baissé qu'apprécié au départ.
Le gouvernement a en outre revu à la hausse la croissance du premier trimestre, à 5,0% en rythme annualisé contre 4,4% envisagé à la mi-août.
La dynamique de l'économie nippone au deuxième trimestre a donc nettement ralentie par rapport à celle du premier, mais aussi par rapport à la croissance du dernier trimestre 2009 qui avait atteint 3,4%, toujours en rythme annualisé.
Pour l'ensemble de 2010, la croissance du Japon devrait atteindre 3,0%, selon les dernières estimations de l'OCDE, et 2,4% selon le FMI. Le gouvernement japonais n'a pas émis de prévision pour l'ensemble de l'année calendaire.
Un responsable des services du Premier ministre a par ailleurs confirmé qu'au deuxième trimestre, le PIB nominal de la Chine, évalué à 1.336,9 milliards de dollars, avait dépassé celui du Japon, estimé à 1.294,8 milliards de dollars.
L'archipel reste toutefois devant sur l'ensemble du premier semestre, a-t-il ajouté.
Le Japon, deuxième économie du monde depuis 1968 derrière les Etats-Unis, est en passe de se faire dépasser par la Chine, son premier partenaire commercial en développement rapide.
Après avoir connu une sévère récession à la fin 2008 et au début 2009, l'archipel a vu son économie redémarrer depuis le printemps 2009, tirée notamment par les exportations vers les marchés chinois et asiatiques.
Selon les chiffres publiés vendredi, la croissance nippone reste très dépendante de ces ventes à l'étranger, à cause d'une consommation privée en stagnation et de dépenses publiques en baisse.
De nombreuses menaces pèsent en outre sur cette fragile reprise, notamment les incertitudes qui pèsent sur l'économie américaine et la dette des pays européens, le renchérissement du yen pénalisant les groupes exportateurs nippons et la déflation qui sévit depuis près d'un an et demi dans l'archipel.
Les autorités viennent en outre d'annoncer la fin d'un programme de subvention gouvernementale à l'achat d'automobiles peu consommatrices de carburant qui a dopé les ventes de voitures au Japon depuis juin 2009.