PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en léger repli vendredi dans l'incertitude sur les négociations entre la Grèce et ses créanciers, qui envoient des signaux contradictoires.
Après une parenthèse optimiste sur l'issue des discussions entre la Grèce et ses créanciers mercredi, qui avait notamment été à l'origine de la bonne tenue des marchés d'actions mondiaux, les craintes ont repris le dessus.
Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a même déclaré jeudi après la clôture en Europe qu'une sortie de la Grèce de la zone euro était possible.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,43% à 5.1165,70 points vers 9h30. À Francfort, le Dax recule de 0,64% et à Londres, le FTSE cède 0,12%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,78% et le FTSEurofirst 300 de 0,53%.
Les fusions et acquisitions animent la cote.
Syngenta gagne 1,68%. Le groupe suisse d'agrochimie consolide ses défenses en vue d'une offre améliorée de rachat de l'américain Monsanto, rapporte Bloomberg.Crédit agricole perd 1,4% plus forte baisse du CAC 40, alors qu'HSBC n'est plus à l'achat sur la valeur.
Associated British Food (+3,32%) affiche la plus forte hausse du Stoxx 600 et soutient la Bourse de Londres. Goldman Sachs est passé de "vente" à "achat" sur le titre.
Sur le marché des changes, l'euro est remonté légèrement par rapport à son plus bas d'un mois touché jeudi et se maintient autour de 1,0950 dollar.
De son côté, le dollar se replie un peu face au yen après avoir atteint son plus haut niveau en 12 ans et demi la veille. Le ministre japonais des Finances Taro Aso a déclaré jeudi que l'affaiblissement du yen ces derniers jours avait été "rude" et qu'il surveillerait de près le marché des changes.
Sur le front du pétrole, les cours restent bien orientés après avoir rebondi en réaction à l'annonce d'une quatrième semaine de suite de recul des stocks américains de brut.
Sur le plan macroéconomique en Europe, les ventes au détail ont augmenté bien plus fortement que prévu en avril en Allemagne et les dépenses des ménages semblent bien rester un solide vecteur de croissance cette année, en dépit de la contre-performance économique du premier trimestre.
Les investisseurs attendent une série d'indicateurs dont le PIB des Etats-Unis (14h30), puis l'indice PMI de l'activité industrielle dans la région de Chicago (15h45) et l'indice de confiance de l'Université du Michigan (16h).
(Francesco Canepa, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)