La part de marché du numéro un mondial des téléphones mobiles, le finlandais Nokia, est tombée à son plus bas niveau depuis 1997, au profit notamment de l'américain Apple et des chinois ZTE et HTC, selon une étude du cabinet Gartner publiée jeudi.
Au premier trimestre, Nokia a produit 25,1% des téléphones vendus dans le monde, avec 107,6 millions d'unités, contre encore 30,6% il y a un an, selon Gartner, cabinet de référence dans le secteur des télécoms.
Les numéros 2 et 3 mondiaux du secteur, les coréens Samsung et LG, voient également leurs positions s'effriter: Samsung est passé de 18% à 16,1%, tandis que LG a reculé de 7,6% à 5,6%, même si ces chiffres cachent des hausses en volume.
Le déclin du podium mondial profite notamment au fabricant de l'iPhone Apple (3,9% contre 2,3% en 2010), qui prend la 4e place au canadien RiM (stable à 3,0%). Ont également le vent en poupe les chinois ZTE (6e mondial avec 2,3% contre 1,7% un an plus tôt) et HTC (7e avec 2,2%, contre 0,9%).
Au total, les ventes de téléphones mobiles dans le monde ont atteint le chiffre vertigineux de 427,8 millions lors des trois premiers mois de l'année, soit une hausse de 19%, selon Gartner.
Motorola et Sony Ericsson, autrefois dans le peloton de tête, dégringolent à la 8e et 9e place.
Les petits contructeurs hors Top 10 progressent également nettement, avec une part de marché totale de 36,2% contre 29,0% au premier trimestre 2010.
Le déclin de Nokia, qui régnait selon Gartner sur environ 37% du marché mondial en 2007, est également visible dans les systèmes d'exploitation.
Sa plateforme pour smartphones ("téléphones intelligents"), Symbian, a plongé en un an de 44,2% à 27,4% de parts de marché, perdant la première place au profit de l'Android de l'américain Google, qui s'est envolée en un an seulement de 9,6% à 36,0%.
Le recul de Nokia risque de se poursuivre malgré des baisses de prix selon Gartner, qui relève que le géant finlandais "fait face à la concurrence des concurrents sous Android et à des contraintes de production" entraînées par le tsunami du 11 mars au Japon.
Les smartphones, créneau juteux du haut de gamme qui arrondit les marges des constructeurs, représentent désormais près d'un quart (23,6%) des téléphones vendus dans le monde, une hausse de 85% en un an.