Le gouvernement de Silvio Berlusconi a convoqué les partenaires sociaux mercredi pour lancer le chantier de la réforme de la fiscalité afin de simplifier le système italien et de réduire à terme la pression fiscale, a annoncé mardi le ministère de l'Economie.
Cette première réunion avec les partenaires sociaux se tiendra mercredi à 16H00 GMT au ministère de l'Economie à Rome, selon un communiqué.
La réforme fiscale est l'un des cinq projets-clés à accomplir d'ici la fin de la législature en 2013 que le Cavaliere a cité lorsqu'il a remis son mandat en jeu devant le Parlement fin septembre.
Le ministre de l'Economie Giulio Tremonti avait indiqué jeudi dernier que la refonte de la fiscalité était un objectif "très ambitieux" car il fallait "redessiner notre système fiscal" qui date "de la fin des années 1960 et qui ne correspond plus à un monde qui a totalement changé".
Le ministre avait notamment souligné qu'en Italie, "l'exception était devenue la règle" avec un total de 242 niches fiscales qu'il faudra remettre à plat.
Les syndicats réclament une baisse des impôts pour les salariés et les retraités et une augmentation des taxes sur les revenus du capital afin de compenser. "Nous voulons des faits et pas des paroles", a averti Guglielmo Epifani, le secrétaire général de la CGIL, le plus gros syndicat italien.
"Il est très important que l'objectif de cette réforme soit de réduire la pression fiscale sur le travail et les entreprises" afin de stimuler la croissance, a insisté de son côté la "patronne des patrons", Emma Marcegaglia, soulignant que la lutte contre l'évasion fiscale et la réduction des dépenses publiques devraient permettre de trouver les ressources nécessaires.
La remise à plat de la fiscalité et le fédéralisme fiscal, réforme chère au parti populiste de la Ligue du Nord qui permettra aux collectivités locales de conserver une plus grande part des impôts, permettront de réduire la pression fiscale à terme, selon le gouvernement.
Mais en raison de la "faible croissance" structurelle du pays, il sera "difficile" de baisser les impôts, a prévenu mardi le président de la Cour des comptes, Luigi Giampaolino.