La Bourse de Paris a terminé en hausse lundi (+0,78%) pour la 3e séance consécutive, malgré un indicateur décevant sur l'état de santé de l'économie américaine, dans un marché jouant l'optimisme à la veille d'un sommet franco-allemand très attendu sur la gouvernance en zone euro.
Le CAC 40 s'est adjugé 25,18 points à 3.239,06 points dans un volume d'échanges très peu fourni de 2,323 milliards d'euros, de nombreux intervenants étant en congés pendant le week-end du 15 août.
Une mauvaise surprise est venue des Etats-Unis où le recul de l'activité manufacturière de la région de New York s'est accéléré, un nouveau signe de l'essoufflement de la reprise économique américaine.
Mais "une pléthore d'annonces de fusions-acquisitions" outre-Atlantique a relégué au second plan cette chute inattendue, soulignent les analystes de Charles Schwab.
Le géant de l'internet Google va notamment débourser 12,5 milliards de dollars pour acheter le fabricant de téléphones portables Motorola Mobility.
Le marché parisien, qui a énormément souffert ces derniers temps, s'est surtout voulu optimiste à la veille de la rencontre à Paris entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sur la gouvernance en zone euro.
"Le CAC 40 a clairement rebondi depuis l'annonce de cette réunion. Si rien n'est annoncé cela signifiera qu'il y a un profond désaccord entre Paris et Berlin et les marchés peuvent s'emballer de nouveau", met en garde Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Berlin a déjà prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à du "spectaculaire" à l'issue de la réunion.
Le secteur financier a été le premier à bénéficier de ce regain de confiance. Crédit Agricole a signé la plus forte hausse du CAC 40 (+3,31% à 6,73 euros), suivi de près par Axa (+2,98% à 11,24 euros), Société Générale (+2,06% à 24,80 euros) et BNP Paribas (+0,81% à 37,52 euros).