Un ancien cadre supérieur de Renault affirme jeudi dans la presse avoir été licencié en 2009 dans des conditions présentant des "similitudes" avec le licenciement des trois hauts cadres accusés d'espionnage par le constructeur automobile.
Selon Le Parisien, Philippe Clogenson, 52 ans, ex-directeur du marketing clients, doit être entendu ce jeudi par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), chargée de l'enquête sur le licenciement des trois autres cadres.
M. Clogenson a été licencié en décembre 2009 par Renault pour "avoir touché, via des sociétés écrans, de l'argent versé sur des comptes à l'étranger de la part de prestataires de Renault", explique-t-il dans le quotidien.
Selon l'ancien cadre, Renault dit alors qu'il a "des preuves formelles" et que "ces accusations ont été étayées par la direction sécurité du groupe".
Lorsqu'il apprend la nouvelle, il est "complètement abasourdi par rapport à ces accusations", raconte-t-il également sur Europe 1: "je n'ai, jamais dans ma carrière professionnelle, et avec tous les prestataires avec lesquels j'ai travaillé, touché un centime de quoi que ce soit", assure-t-il.
Interrogé par Le Parisien sur ce qu'il pense des accusations d'espionnage qui pèsent sur trois hauts cadres du groupe, il répond: "j'y vois un certain nombre de similitudes avec ce qui m'est arrivé, donc je ne pouvais plus me taire".
Quant à savoir s'il pense que Renault a pu lui-même être abusé, il répond: "bien sûr".
L'avocat de Renault, Me Jean Reinhart, a jugé jeudi sur Europe 1 qu'"en l'état ce témoignage est intéressant parce qu'il concourt à la vérité et que c'est à partir d'un certain nombre d'éléments comme celui-ci que l'on va essayer de former la vérité judiciaire".