ROME (Reuters) - La croissance italienne a accéléré un peu plus qu'attendu au troisième trimestre, soutenue par la demande intérieure, montrent mardi les données préliminaires publiées par l'institut de la statistique Istat.
Le produit intérieur brut a progressé de 0,3% par rapport aux trois mois précédent après avoir stagné au deuxième trimestre. Sur un an, sa hausse ressort à 0,9% contre +0,7% (révisé de +0,8%) au deuxième trimestre.
Dix-huit économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une progression de 0,2% d'un trimestre à l'autre et une croissance de 0,8% sur 12 mois.
Le retour à la croissance est une bonne nouvelle pour le président du Conseil Matteo Renzi, qui a lié son sort au référendum constitutionnel organisé le 4 décembre.
L'Istat n'a pas communiqué le détail de la statistique mais a indiqué que la croissance avait bénéficié d'une contribution "considérablement positive" de la demande intérieure, qui a plus que compensé un impact négatif du commerce extérieur.
L'activité de l'industrie et celle des services ont également progressé alors que la production agricole s'est contractée.
Le gouvernement prévoit une croissance de 0,8% sur l'ensemble de l'année, après +0,7% en 2015, ce qui laisserait l'Italie à la traîne de la plupart de ses partenaires de la zone euro.
En septembre, Rome a réduit sa prévision pour l'an prochain à 1,0% au lieu de 1,4%, un chiffre jugé encore trop optimiste par nombre d'économistes indépendants.
L'acquis de croissance s'établissait à 0,8% à la fin du troisième trimestre, ce qui signifie qu'en cas de PIB stable au quatrième trimestre la croissance serait de 0,8% sur l'ensemble de l'année.
(Gavin Jones, Véronique Tison pour le service français)