Les pays émergents doivent être représentés à la direction du Fonds monétaire international (FMI), a estimé jeudi le ministère chinois des Affaires étrangères, après la démission de son directeur général Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle.
"Nous croyons comme toujours que le FMI doit poursuivre ses réformes structurelles et sélectionner le successeur (de M. Strauss-Kahn) sur la base du mérite, de manière transparente et impartiale", a déclaré le porte-parole du ministère, Jiang Yu.
"En principe, nous pensons que les nouveaux marchés émergents et les pays en développement doivent être représentés à la direction du FMI", a poursuivi Mme Jiang lors d'un point de presse régulier.
La presse chinoise s'est fait l'écho jeudi de spéculations selon lesquelles Zhu Min, ancien vice-gouverneur de la banque centrale chinoise et dernièrement conseiller de Dominique Strauss-Kahn au FMI, pourrait lui succéder.
Plus direct que Pékin, le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, a déclaré mercredi que la direction ne devait plus être réservée à l'Europe, comme cela est traditionnement le cas, la présidence de la Banque mondiale revenant pour sa part à un Américain.
A la suite d'une réforme du FMI annoncée en novembre dernier, la Chine va devenir le troisième pays en terme de quote-parts au sein du Fonds, derrière les Etats-Unis et le Japon.