La Grèce va probablement avoir encore recours cette année, pour rembourser des dettes, au plan d'aide de 110 milliards d'euros débloqué par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), a annoncé le ministère grec des Finances jeudi.
"Pour les neuf mois couvrant la période d'avril à décembre, l'Etat grec doit faire face à des obligations estimées à 39,7 milliards d'euros", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Dans la mesure où l'accès au marché obligataire ne s'avère pas opportun, nous comptons sur les accords de prêts avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour couvrir les besoins d'emprunt restants du pays", précise-t-il.
La Grèce a pu honorer une échéance de quelque 9 milliards d'euros mercredi grâce aux prêts européens d'un montant de 14,5 milliards d'euros encaissés mardi.
Athènes avait également reçu un prêt de 5,5 milliards d'euros du FMI la semaine dernière dans le cadre d'un plan d'aide sans précédent de 110 milliards d'euros sur trois ans destiné à sauver le pays de la banqueroute.
La Grèce a levé en avril 9,8 milliards d'euros en obligations et bons du Trésor avant que des doutes sur sa solvabilité ne fassent exploser les taux d'emprunt, rendant de fait impossible toute levée d'argent frais sur les marchés par le pays.
En échange des prêts d'urgence de l'UE et du FMI, Athènes s'est engagé à un plan d'austérité visant à réduire le déficit public de 30 milliards d'euros pour le ramener d'ici 2014 sous le seuil européen de 3% du PIB.
Il prévoit notamment un relèvement du taux principal de TVA de deux points, une hausse des taxes sur le pétrole, le tabac et l'alcool, et des coupes claires dans les salaires de la fonction publique et les retraites.
Impopulaire, ce plan d'austérité a provoqué de nombreuses manifestations et quatre grèves générales, dont la dernière a eu lieu jeudi et a reçu le soutien de 20.000 manifestants dans les rues d'Athènes et de Salonique (est).