Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

TVA: les restaurateurs assurent avoir rendu plus qu'ils n'ont reçu

Publié le 25/11/2010 19:20

Les restaurateurs ont redonné à l'économie plus qu'ils n'ont reçu depuis la baisse de la TVA, selon l'Umih, principale organisation patronale du secteur réunie en congrès à Biarritz, qui récuse les critiques contre le coût de cette mesure très contestée en vigueur depuis 2009.

Pour l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih), le passage de la TVA de 19,6 à 5,5% le 1er juillet 2009 rapporte 2 milliards d'euros par an aux restaurateurs et ces derniers en restituent au moins 2,8 milliards, en baisse de prix, en embauches, en sauvegarde d'emplois et en augmentation de salaires.

Si les autres organisations patronales n'ont pas toujours les mêmes chiffres, elles arrivent à la même conclusion : le secteur a restitué plus qu'il n'a reçu.

La mesure représente un manque à gagner de 3 milliards d'euros pour les caisses de l'Etat. Mais si on déduit des aides (600 millions d'euros) dont bénéficiait le secteur et qui ont été supprimées, ainsi que la part de la baisse de la TVA qui revient par exemple aux stations-service (400 millions), il est revenu 2 milliards d'euros aux restaurateurs.

Pour l'Umih, ces professionnels ont redonné un milliard d'euros en salaires et améliorations sociales, 600 millions d'euros grâce à la création de 29.500 emplois, 600 millions d'euros grâce à la "sauvegarde" de 30.000 emplois et autant avec la baisse des prix.

Soit "2,8 milliards d'euros, sans compter les effets induits", a expliqué Philippe Villalon, patron de la fédération des restaurateurs à l'Umih.

Le coût des accords sociaux, signés en décembre 2009, à savoir un milliard d'euros, n'est pas contesté, tout comme celui des créations d'emplois (29.500) issu des statistiques du ministère du Travail.

En revanche, un récent rapport du sénateur Michel Houel, qui concluait à l'efficacité de la baisse de la TVA, soulignait qu'il était difficile de chiffrer un effet sur la sauvegarde d'emplois.

Quant à la baisse des prix, elle a été jugée par le rapport sénatorial, tout comme l'Umih, proche de ce qui était attendu, c'est-à-dire estimée entre 2,15 et 2,5% alors que l'Etat était en droit d'attendre entre 2,5 et 3%.

Cependant, la mesure reste trop coûteuse aux yeux de la Cour des comptes, mais aussi des parlementaires qui ont déposé mardi un amendement à la loi de finances pour remonter ce taux à 7 voire 10%. Amendements retirés ou rejetés sur pression du gouvernement.

Défenseur de la mesure quand il était député, le nouveau secrétaire d'Etat au Tourisme Frédéric Lefèbvre a fait un tabac jeudi en assurant que la baisse de la TVA "n'était pas un cadeau". "On vous la devait", a-t-il ajouté devant des professionnels conquis.

Il a également promis qu'il appuierait la demande de son prédécesseur de reporter la date d'application de nouvelles normes incendie et d'aligner leur mise en oeuvre sur celle des normes d'accessibilité pour les handicapés, le 1er janvier 2015.

Ce congrès à Biarritz s'est également voulu un tournant dans l'histoire de l'Umih, très mouvementée ces derniers mois. Lors du précédent, une majorité d'élus avait tenté de destituer la présidente de l'époque Christine Pujol, faisant entrer l'organisation dans une année de quasi-paralysie.

Cette dernière n'était pas présente à Biarritz.

Le nouveau président, Roland Héguy, élu en octobre, a lancé un appel au "calme", y compris vis-à-vis du trésorier, Jean-Marc Banquet d'Orx, un proche du Mme Pujol, que certains auraient aimé voir démissionner.

Il reste à son poste, sans être d'accord avec les choix de la nouvelle direction, notamment sur 1,7 million d'euros de travaux au siège de l'Umih à Paris.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés