La Bourse de Paris, rassurée par la Fed, a terminé jeudi à son plus haut niveau depuis avril 2010 (+0,26%), les mauvais indicateurs américains et la situation au Japon n'ayant pas réussi à entamer le moral des investisseurs.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 10,50 points à 4.059,57 points dans un volume d'échanges étoffé de 4,207 milliards d'euros. Il est à son plus haut depuis le 4 avril 2010 où il s'était établi à la clôture à 4.065,65 points.
"Les opérateurs testent des niveaux importants sur de nombreux marchés", a souligné Bertrand Lamielle, gérant d'actions chez B*Capital, une allusion aux récentes bonnes performances du Dow Jones américain --qui a évolué mercredi en séance au dessus des 12.000 points, pour la première fois depuis juin 2008-- et du Dax allemand.
Jeudi, la Bourse de Francfort a terminé en hausse de 0,40% son plus haut niveau de clôture depuis mai 2008. Londres a fini à l'équilibre et l'Eurostoxx 50 a pris 0,74%.
Le marché parisien a une nouvelle fois profité des bonnes performances des valeurs bancaires et du secteur pétrolier, qui représentent plus de 30% du CAC 40.
Il a aussi été porté par le vote unanime de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui, sans surprise, a maintenu ses taux à un niveau historiquement bas entre 0 et 0,25% mercredi soir.
La Fed a voulu rester prudente compte tenu d'"un redressement du marché du travail encore insuffisant" aux Etats-Unis, a souligné le courtier Aurel BGC.
Des indicateurs décevants outre-Atlantique n'ont pas réussi à entamer l'optimisme des investisseurs.
Les commandes de biens durables ont connu une fin d'année très maussade, reculant en décembre pour le troisième mois d'affilée tandis que les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté plus que prévu la semaine passée, montant à leur plus haut niveau depuis octobre.
En revanche, les promesses de ventes de logements ont progressé en décembre, surprenant positivement le marché.
L'abaissement de la note du Japon, lourdement endetté, par l'agence de notation financière Standard and Poor's n'a pas non plus pénalisé la séance.
Les valeurs bancaires ont tiré la cote vers le haut, Société Générale s'adjugeant à la clôture 3,13% à 47,50 euros, Crédit Agricole 2,28% à 10,96 euros et BNP paribas 1,95% à 55,48 euros.
STMicroelectronics a grimpé de 4,79% à 8,92 euros alors que Moody's a relevé de "négative" à "stable" la perspective financière du groupe.
Aperam, (branche aciers inox et spéciaux du leader mondial de l'acier ArcelorMittal) dans l'attente de sa sortie du CAC 40 lundi, a terminé en tête de l'indice (+5,28% à 31,31 euros).
Lafarge (-2,22% à 45 euros) a été pénalisé par son exposition en Afrique du Nord, notamment en Egypte.
Technip a gagné 3,14% à 71,49 euros après avoir annoncé qu'il allait investir 30 millions d'euros au Brésil pour renforcer sa capacité de fabrication de conduites flexibles. Le titre a aussi bénéficié du relèvement de l'objectif de cours de CA Cheuvreux de 67 à 79 euros.
EADS (+4,02% à 21,58 euros) et Thales (+2,92% à 27,15 euros) ont bénéficié d'une étude du courtier Nomura qui souligne leurs bonnes perspectives de croissance, selon des sources de marché.
Maurel & Prom a terminé en hausse de 2,30% à à 13,57 euros, portée par des rumeurs de marché sur une possible offre publique d'achat (OPA) le visant.