La compétitivité française s'est légèrement améliorée en 2009, la part des exportations françaises par rapport à celles de la zone euro dans son ensemble remontant pour la première fois depuis dix ans, selon une étude de l'institut Coe-Rexecode publiée mercredi.
En chute depuis dix ans, la part des exportations françaises par rapport aux exportations de la zone euro dans son ensemble s'établira à 13,5% en 2009, selon Coe-Rexecode, contre 13,2% en 2008.
"La part de marché des exportations françaises par rapport à l'ensemble des exportations de la zone euro avait baissé de 16,8% en 1998 à 13,2% en 2008, ce qui représente à peu près une perte de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'exportation", a déclaré à l'AFP Michel Didier, président de Coe-Rexecode.
Pour expliquer la légère remontée enregistrée en 2009, Coe-Rexecode avance une première explication, liée à la conjoncture "exceptionnelle de 2008-2009": "les exportations françaises sont plutôt spécialisées dans les secteurs qui ont connu les plus faibles reculs de leur niveau d'activité".
Mais l'hypothèse d'une amélioration "plus structurelle" commence cependant à "prendre corps", selon Coe-Rexecode.
Evoquant l'impact "négatif et durable" de la baisse de la durée du travail intervenue en 1999-2000, l'institut souligne qu'il avait évalué à "une dizaine d'années" le temps nécessaire à son "absorption": "Nous y sommes à peu près", estime Coe-Rexecode.
"Les politiques économiques depuis le début des années 2000 sont nettement plus favorables à l'industrie", explique également M. Didier. "On peut penser que leurs effets commencent à se faire sentir", note l'étude, qui cite notamment la mise en place des pôles de compétitivité en 2002 ou la création du statut de jeune entreprise innovante en 2004.
"Ce que montre surtout l'expérience passée, c'est que le facteur-clé du renforcement industriel est avant tout l'environnement macro-économique et réglementaire de l'industrie", conclut Coe-Rexecode.