Le groupe pétrolier BP a démenti mercredi avoir accepté d'informer les autorités américaines de toute transaction majeure qu'il aurait à mener, indiquant simplement avoir reçu une lettre en ce sens mais n'entendre y répondre "qu'en temps utile".
Dans une lettre datée du 23 juin dont l'AFP a obtenu copie, le sous-secrétaire à la Justice Tony West demande au groupe pétrolier à être informé "en avance de toutes mesures prises par la société en lien avec l'organisation, la structure et les actifs financier de BP".
Les autorités américaines indiquent qu'elles jugent "légitime" leur "requête", "vu l'importance de la catastrophe" provoquée par le naufrage de la plateforme exploitée par BP qui est à l'origine de la marée noire se répandant dans le golfe du mexique depuis plusieurs mois.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de BP a admis que le groupe avait bien reçu une lettre de cet ordre, mais a précisé qu'il n'y avait pas répondu, et le ferait "en temps utile".
La missive demande à BP de répondre avant le 28 juin et de s'engager à faire connaître aux autorités américaines, 30 jours à l'avance, toute transaction financière d'importance, restructurations, réorganisations, acquisitions, fusions, joint ventures, ventes, déboursements.
A Londres, le Times affirmait dans son édition de mercredi que BP avait accédé à la requête du département de la justice des Etats-Unis de l'informer à l'avance de ces types de transaction.
Le quotidien assure que BP aurait aussi accepté de transmettre aux autorités américaines ses informations financières mensuelles ainsi que des détails sur des accords de crédit et de prêts.