La Grèce entend s'en tenir au plan de redressement qu'elle a adopté face à la dérive de ses finances publiques, a annoncé le ministère des Finances réagissant à la dégradation mercredi de la note de la dette du pays par l'agence Standard & Poor's.
"Nous prenons sérieusement en compte chaque estimation internationale qui concerne et influence notre pays, mais nous avons notre stratégie et nous nous y tenons", a indiqué un communiqué du ministère des Finances publié dans la nuit.
"Notre réponse est claire, déterminée et garantit des résultats tangibles", a ajouté le texte, selon lequel le Premier ministre, Georges Papandréou, a présenté un programme "clair et contraignant".
Le ministère y précise que l'objectif de redressement budgétaire fixé pour 2010 est désormais d'une réduction "de l'ordre de 4%" du déficit, actuellement à 12,7% du PIB. "Nous voulons aller un peu plus loin que la réduction de 3,6% prévue par le projet de budget" a commenté auprès de l'AFP une source du ministère.
S&P a annoncé avoir dégradé de A- à BBB+ la note grecque, en jugeant que les mesures présentées lundi par M. Papandréou sous la pression des marchés et de ses partenaires européens "ont peu de chances (...) de se traduire par une réduction durable du fardeau de la dette publique", qui caracole à 113% du PIB.
Le plan du gouvernement socialiste grec prévoit notamment une cure d'austérité pour la fonction publique.
Le ministère des Finances a toutefois jugé prévisible la défiance de S&P, "étant donné qu'aucun engagement d'adaptation budgétaire n'a été tenu" par l'équipe conservatrice au pouvoir pendant cinq ans jusqu'au 4 octobre dernier.