Le groupe pharmaceutique américain Merck a publié vendredi un bénéfice pour le deuxième trimestre presque triplé mais conforme aux attentes, et a annoncé qu'il allait encore réduire de 12 à 13% ses effectifs d'ici 2015, notamment dans les pays avancés.
L'entreprise lance en effet vendredi la nouvelle phase de son programme de restructuration, qui prévoit notamment une réduction supplémentaire des effectifs sur la base du nombre d'employés fin 2009, date de la finalisation de sa fusion avec son compatriote Schering Plough, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Le groupe, devenu numéro deux mondial derrière Pfizer à la suite de cette opération, avait déjà annoncé en juillet 2010 la suppression de 15% de ses postes, soit plus de 14.000 postes.
"Merck prend cette décision difficile afin de pouvoir croître de façon profitable et de continuer à mener à bien notre mission", a commenté le PDG du groupe Kenneth Frazier, cité dans le communiqué.
"L'environnement dans lequel nous opérons change rapidement et radicalement, et ces mesures nous aideront à servir plus efficacement nos clients et nos patients dans le monde", a-t-il ajouté.
Le laboratoire a indiqué qu'il continuerait à embaucher parallèlement à cette restructuration, notamment dans les marchés émergents.
Pour le deuxième trimestre, le bénéfice net du groupe ressort à 2,02 milliards de dollars, contre 752 millions un an plus tôt. Par action et hors éléments exceptionnel, cela revient à 95 cents, ce qu'avaient anticipé les analystes de Wall Street.
"Une croissance à deux chiffres de produits clés et le lancement réussi de nouveaux produits sur les marchés mondiaux ont conduit Merck a produire un second trimestre solide", a souligné le PDG Kenneth Frazier.
"En améliorant l'efficacité et le rendement de nos opérations et en nous concentrant sur l'innovation scientifique, nous sommes bien positionnés pour une croissance durable et profitable", a-t-il ajouté.