Le coût pour les finances publiques françaises des emprunts d'Etat indexés sur l'inflation devrait être supérieur d'au moins un milliard d'euros par rapport à la provision inscrite dans le budget, en raison de la remontée de l'inflation, indique le quotidien Les Echos de mardi.
Une partie de la dette publique est indexée sur l'inflation, soit un stock d'emprunts d'un peu plus de 170 milliards d'euros. Ces titres font l'objet d'une provision pour indexation qui, dans le budget 2011, avait été évaluée à 2,5 milliards d'euros, sur la base d'une inflation à 1,5%.
Mais les prix ont progressé de 2% entre mai 2010 et mai 2011, la période de référence pour les obligations indexées. De son côté l'inflation en zone euro, qui est également prise en compte, a flambé pour atteindre 2,7%.
Citant des "sources concordantes", Les Echos indique que le surcoût pour les finances publiques "devrait finalement dépasser un milliard d'euros": soit une charge globale supérieure à 3,5 milliards en 2011.
La Cour des comptes avait estimé en juin que la réévalution de la charge des emprunts indexés sur l'inflation serait d'au moins 600 millions d'euros.
La dette publique de la France s'établissait fin mars à 1.646,1 milliards d'euros (soit environ 84,5% du PIB).
En 2011, la charge de la dette devrait atteindre 45,4 milliards d'euros, ce qui en fait le deuxième poste de dépenses de l'Etat, juste derrière l'éducation. A partir de 2012, elle devrait devenir la principale dépense du pays.